Le palmarès du Grand Prix de la Communication Extérieure 2024

Par Élodie C. le 14/03/2024

Temps de lecture : 4 min

Le vainqueur est à trouver sur Google Street View.

La Réclame se délocalise à Annecy du 13 au 15 mars pour la 49e édition du Grand Prix de la Communication Extérieure. Pendant deux jours, 102 campagnes et 546 visuels* ont été passés au crible par les 11 membres du jury présidé par Mélanie Pennec dont c’est la fin de mandat. Pour la 50e édition, Valérie Decamp, directrice générale de Mediatransports prendra la présidence du GPCE, dévolue à Didier Quillot cette année, nouveau président de Cityz Media (ex Clear Channel) en remplacement de Boutaïna Araki

Les années passent et certains débats perdurent, l’affichage subit encore et toujours les attaques des anti-pubs et des écologistes “dogmatiques” alors qu’il se revendique, chiffres à l’appui, média le plus green : 6 fois plus sobre en énergie que la publicité digitale et 17 fois plus que la publicité télévisée. De son côté, le DOOH, segment en croissance, ne convainc toujours pas, que ce soit dans la sélection, où sa participation est anecdotique, que dans son utilisation, loin d’être audacieuse. Contrairement au FOOH, qui emporte la part d’originalité et bouscule les codes de l’outdoor.

Cette année, le Prix de l’engagement n’a toujours pas trouvé preneur, à l’instar de l’année dernière où les membres du jury n’étaient pas parvenus à s’entendre, se demandant ce qui devait être récompensé, le message et / ou le messager. Cette année, point de débat, aucune campagne n’a semblé trouvé grâce et engagement aux yeux du jury.

De nombreux débats ont animé les délibérations du jury, composé de : Olivier Altmann (Altmann+Partners), Philippe Boucheron (Australie.GAD), Cyrielle Declarey (TBWA Paris), Patrice Dumas (DDB), Fabienne Fiorucci (Artefact 3000), Constance Godard (Buzzman), Pascal Grégoire (Justement), Bénédicte Pelletan (Publicis Conseil), Nicolas Richard (BETC), Julien Saurin (ROSA Paris), Ibrahim Seck (Media.Monks), Manoelle Van Der Vaeren, Mathieu Vinciguerra (WNP Anomaly Alliance).

Sans plus attendre, le palmarès du GPCE 2023 (8 prix et 14 mentions), tout schuss  :  

Grand Prix

Celio – Buzzman

Ce prix a été quelque peu disputé. Pour certains jurys, il relève de « l’évidence », soulignant le parti pris « courageux » de la marque qui « sublime la strat ». « Très grande campagne, simple, direct, pas de question à se poser. » « C’est une plateforme riche, je me la suis prise en plein visage, wow ».

D’autres ont mentionné que le case présenté pour expliquer la campagne pouvait desservir le propos : « les gens ne jugent pas le case dans la rue », « c’est quasiment éliminatoire le case ». « Cette campagne m’ennuie en ce qu’elle dit soyez transparent, n’ayez pas de personnalité… »

Prix de l’engagement

L’engagement des marques fait-il défaut ? Alors que l’année dernière, une mention de l’engagement avait péniblement émergée (La Vie et Buzzman), cette année, de débat las, le jury n’a rien trouvé à sauver de la sélection. La présidente du jury, Mélanie Pennec, avait pourtant tenter de prendre des campagnes, qui tentaient de faire passer un message, ne voulant pas “lâcher l’affaire”. Sans succès.

Les Prix

Transilien – SNCF – Rosa Paris

« Jolie campagne de wording, celle avec écrit ‘c’est le choc’ est hilarante ! » « C’est un hommage aux publicités du transilien du début des années 2000. » « Ça nous parle, tout le boulot est de trouver la juste situation et l’humour qui va avec. » « Il y a un équilibre entre les photos et les mots, et comme Top Chef a repris hier, je dirais que c’est réconfortant. »

Médecins du Monde – Marcel

Cheerz – Steve

« Chacun peut se retrouver sur ces photos. » « Les photos sont cool et matchent avec ce qui est raconté. » « C’est habile, les photos font le job et montrent qu’avec une économie de moyen, un bon concept et une belle DA, on peut faire une belle campagne d’affichage, dans l’émotion plutôt que d’axer sur la technologie en elle-même. »

Lacoste – BETC Paris

« S’il n’y a pas l’émotion et la beauté de l’année dernière (vainqueur du GPCE 2023, NDLR), elle n’en reste pas moins formidable. » « La rencontre entre Vitry-sur-Seine et Harlem en plein Saint-Lazare est juste wouah (la bâche ne peut pas être enlevée a expliqué Valérie Decamp, DG de Médiatransports… NDLR). » « C’est une très belle campagne, il y a une bonne utilisation de l’achat d’espace par paire. C’est simple, mais pas simpliste. » « La force dans cette campagne, c’est que quel que soit l’endroit, il y a du raffinement des deux cotés. Une élégance naturelle que l’on retrouve partout : c’est une grande campagne ! » « Le regard entre ces deux mondes sur les affiches, cette considération de deux univers différents, c’est fin. »

Canal+ – BETC

« La campagne joue vraiment bien avec le média. » « Simple et efficace. » « Le support visuel est impactant et impressionnant. » « J’aime quand la publicité sort du cadre publicitaire, on l’a vu sur TF1 et aux États-Unis ».

Arte – Australie.GAD

« Arte parvient à montrer la diversité de sa plateforme et à ouvrir les yeux sur certaines choses alors même que les algorithmes veulent nous amener à voir autre chose. » « Le jeu avec le titre est cool, c’est une belle campagne. » « Le support est le bon, les deux possibilités peuvent en ouvrir d’autres, et il y a un super travail de recherche, de questions et réponses. Cela marche très efficacement. »

L’arrondi – Buzzman

« Peut-être la meilleure accroche de l’année. »

Prix du public

*L’inscription des campagnes au Grand Prix est totalement gratuite et se fait en collaboration avec KANTAR MEDIA, partenaire du GPCE depuis l’origine.

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