Étude « Face au web3 » : le verdict des Français

Par Élodie C. le 07/07/2023

Temps de lecture : 4 min

« Un an après la hype, faut-il lâcher les métaverses et les NFT ? »

Un an après l’effervescence autour des métaverses et des NFT, Razorfish France, l’agence digitale de Groupe Publicis, a sondé l’opinion des Français à travers une nouvelle étude. Après avoir inauguré le premier baromètre de l’éco-conception digitale et réalisé une étude originale sur la perception des Français vis-à-vis des cookies, l’agence explore à présent les attitudes et les aspirations du public français face à l’avenir des métaverses et des NFT.

Des professionnels de la tech aux adeptes de la cryptomonnaie, les métaverses et les NFT ont généré une vague d’excitation, mêlant fantasmes, craintes et hype. Pourtant, la vision du public français reste floue. Razorfish France a interrogé 1 000 Français, âgés de 18 à 50 ans, sur leur connaissance et leur usage potentiel des métaverses et des NFT à travers un questionnaire de 40 questions. Le constat est sans appel : il existe un décalage important entre la notoriété, la compréhension et l’utilisation réelle de ces technologies. Si une large majorité des participants a entendu parler des métaverses et des NFT (79% et 68%), seule une minorité (26%) déclare comprendre leur fonctionnement et avoir déjà eu recours à ces outils (20% et 8%).

Cette étude souligne toutefois l’engouement croissant des Français pour ces nouvelles technologies, avec plus de 70% des répondants se déclarant curieux des métaverses et plus de 65% pour les NFT. Selon Charlotte Dollot, directrice générale de Razorfish France, “Le Web3 n’est pas mort, il se cherche. L’innovation ne se réduit pas à suivre les tendances, c’est un travail minutieux d’exploration technologique et de réflexion stratégique au long cours, centrée sur les usages des gens. Ces réponses très éclairantes des Français sur le Web3 nous permettent non seulement de nous bâtir un corpus d’insights formidables mais également de consolider notre approche conseil pour bâtir les expériences digitales utiles de nos clients, aujourd’hui et demain”.

Quant aux usages privilégiés, les Français voient les métaverses comme un espace d’évasion plutôt qu’un simple duplicata de la réalité. Ils privilégient les usages liés à la détente, la distraction, et à des expériences qui sortent du quotidien, plutôt que des services quotidiens sous forme d’avatar. Pour les NFT, l’intérêt se porte sur l’amélioration de la vie quotidienne, comme la possibilité de tracer l’origine des ingrédients des produits (avec 45% donnent une note de 8 et + sur 10), plutôt que des situations d’exclusivité telles que les œuvres d’art virtuelles (23%).

L’étude de Razorfish France a permis d’identifier et de cartographier les bénéfices actuels ou futurs des métaverses et des NFT, en se basant sur 60 usages souhaités ou non par les Français. Pour les métaverses, 6 catégories d’usages ont été testées – l’évasion, le divertissement, l’apprentissage et la pédagogie, le shopping, l’accès à des services (banque, assurance, médical…), l’interaction avec des communautés.

Communiquer avec ses proches de façon plus immersive, apprendre toutes sortes de compétences, jouer à des jeux vidéo avec des joueurs du monde entier sont parmi les usages les plus plébiscités. A l’inverse, les interactions avec des collègues et des inconnus ou la consultation de professionnels dans des mondes virtuels obtiennent moins de 30% de plébiscite.

Pour les NFT, 6 catégories d’usage ont également été testées – des transactions plus fluides et plus sûres, des achats, des dons ou des informations mieux traçables, la possibilité de jouir de bénéfices exclusifs, l’acquisition de titres de propriété individuels ou collectifs, et enfin la possibilité de mieux collaborer avec des marques, des associations, des services publics (…). Pour les usages les plus plébiscités : traçabilité des achats, dons et informations, achat de billets sous forme de NFT pour en sécuriser l’échange ou la revente, ou la certification d’achats d’objets en ligne dans un contexte de fraude en tous genres. Les moins plébiscités concernent les bénéfices liés à l’obtention de statut VIP comme l’accès à des événements exclusifs avec seulement 23%.

Pour Viken Darakdjian, directeur de la stratégie de Razorfish, “plus que jamais, les marques doivent se poser la question de la valeur utilisateur réelle de leurs expériences digitales Web3 avant de se lancer. La bonne nouvelle ? Tout reste à inventer”.

Revoir notre émission des Enjeux – la Réclame.

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