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[RSE] Interview croisée : Céline Angelini et Sylvain Page nous livrent leur vision de la Transformation Positive

Depuis 2017, L’Agence Marie-Antoinette œuvre avec un objectif en tête : la Transformation positive. Une démarche forte et ambitieuse, engagée par Céline Angelini, Fondatrice de l’Agence, portée par Fanny Collinet, Responsable RSE, et soutenue par l’ensemble des collaborateurs.

Pour garantir la pérennité et l’évolution de ce projet d’entreprise SINCÈRE, les équipes sont accompagnées depuis le début par le Cabinet Silbo, accélérateur de projets de transformation. Cette collaboration a notamment permis le développement d’initiatives comme le programme "(R)Évolution Responsable" et la mise en place d’actions fortes et engageantes en interne comme en externe.

Aujourd’hui à travers cette interview, découvrez la vision de Céline Angelini, Fondatrice de l’Agence Marie-Antoinette et Sylvain Page, Co-fondateur du Cabinet Silbo

Quel regard portez-vous aujourd'hui sur la RSE ?

Céline Angelini : Si la RSE a toujours été nécessaire dans la construction d’une société plus juste, éthique et bienveillante, de nombreuses entreprises ont mis du temps à la considérer comme véritable pilier stratégique de leur organisation.

Aujourd’hui, elle devient un prérequis pour les citoyens, les employés, nos clients et partenaires. La course aux engagements est donc lancée, parfois trop vite ou trop tard, mais ce qui est certain, c’est que cette RSE, appelée parfois RSM, est en train de bousculer profondément notre métier. Et dans le bon sens.

D’ici quelques mois, se détacheront les acteurs qui auront anticipé ces changements structurants : une telle démarche ne se fait pas du jour au lendemain !

Le label « Agences Actives » vient d’ailleurs de s’ouvrir aux métiers du conseil en Relations Publics. C’est bien la preuve que les Agences RP ont besoin d’un cadre pour pouvoir poser un état des lieux de leurs engagements et définir une véritable stratégie.

Sylvain Page : La Responsabilité Sociale de l’Entreprise est un « vieux » concept. Elle trouve ses fondements dans la question centrale du rôle de l’entreprise comme ciment social. Elle est pour la première fois théorisée dans les années 50 par l’économiste Howard Bowen dans son ouvrage Social Responsibilities of the Businessman, et, depuis, interroge pertinence et nécessité de l’engagement de l’entreprise au-delà de ses seules prérogatives économiques.

L’entreprise, doit-elle garantir la cohésion sociale, rechercher des impacts positifs, voire changer le monde ? La prise de conscience des impacts environnementaux et sociaux du risque climatique a remis ces questions au cœur du débat, progressivement, depuis 20 ans.

Depuis la loi NRE de 2001 imposant aux entreprises cotées un reporting social et environnemental, la RSE s’est structurée : avec la norme ISO 26000 en 2010, par exemple, premier standard international en la matière ; avec le nouveau cadre imposé par la loi PACTE ; avec, demain, le renforcement et l’élargissement des obligations de reporting extra-financier au travers de la directive européenne CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive).

La RSE s’impose ainsi au fur et à mesure, et de plus en plus rapidement, comme un incontournable pour penser la stratégie de l’entreprise. Elle ne doit définitivement plus se limiter à la valorisation d’initiatives environnementales et/ou sociales isolées, mais s’inscrire dans une réflexion profonde sur l’entreprise. Avant même de parler de risques et d’impacts, la RSE me semble le levier pour définir l’éthique de l’entreprise dans un monde sous tensions, rediriger les modèles d’affaires au service du bien commun et mettre en œuvre in fine des pratiques en cohérence.

Céline, en tant que Fondatrice, à quel point ces notions sont-elles présentes dans ton quotidien ?

Cela fait plus de 5 ans chez Marie-Antoinette L'Agence que je suis personnellement engagée et ai embarqué mes collaborateurs dans une démarche de Transformation positive.

J'ai voulu avant tout définir un projet d'entreprise SINCÈRE, porteur de sens pour tous. Le projet « (R)Évolution Responsable » naît alors !

En 2017, on a commencé avec un grand chantier : "TOUS ACTEURS DE LA CONFIANCE" mené en collaboration avec Alexandra Cauchard, pour placer la confiance au cœur de nos relations de travail.
On a continué avec la labélisation TOUMAÏ, de l'Agence LUCIE, basée sur la certification ISO 26000 ; depuis 2 ans, nous nous soumettons à des audits et nous œuvrons en continu sur des axes de progression. Plus récemment, nous avons officialisé notre partenariat avec Sylvain Page et Pascale Boissier, co-Fondateurs de Silbo, accélérateur de transformation positive, pour être encore meilleur !

Quels conseils donneriez-vous à une PME pour intégrer la RSE au sein de son développement stratégique ?

Céline Angelini : Se donner les moyens ! Il ne faut pas tomber dans le complexe des petites structures qui ne se sentent pas à la hauteur ou qui refusent de voir les choses en grand.  S’armer d’une stratégie RSE ne s’invente pas : il faut être accompagnés par les bonnes personnes, expertes de leurs sujets, et évidemment embarquer l’interne pour en faire une priorité d’entreprise. Un investissement qui permettra à chaque acteur de définir ses priorités et d’apporter des preuves tangibles sans pour autant tomber dans cette fameuse course aux labels comme le connaît le secteur alimentaire depuis maintenant un an.

Sylvain Page : Les PME sont particulièrement bien dimensionnées pour faire de la RSE un filtre stratégique qui « transforme », au service d’impacts positifs et d’une meilleure résilience.

D’une part car la RSE requiert une impulsion forte et une implication des dirigeants, souvent en ligne plus directe avec le terrain dans les PME. D’autre part, car les PME sont généralement plus agiles dans la mise en place de nouvelles pratiques ou la redirection de leurs modèles d’affaires.

Pour ce faire, la capacité d’écoute et d’embarquement des parties prenantes dans la démarche (collaborateurs, clients, partenaires, fournisseurs…) est un prérequis.

Une stratégie RSE débute réellement lorsque le dialogue s’engage à tous les niveaux : c’est un projet global pour « œuvrer ensemble » reposant sur la co-construction.

L’enjeu est d’abord de bâtir une vision commune sur la mission de l’entreprise face aux défis environnementaux et sociaux. Puis, surtout, de concevoir un plan d’actions couplé avec des indicateurs de mesure, pour permettre de mettre en cohérence la réalité des faits avec « l’envie d’être » Aligner le déclaratif et le vécu est primordial pour donner vie à la RSE. Concrètement, il s’agit de définir la gouvernance la plus ouverte, de déployer les moyens qui favorisent l’épanouissement des collaborateurs, de contribuer au développement de son écosystème de partenaires, d’améliorer la gestion de son empreinte environnementale et, bien évidemment, de proposer à ses clients une proposition de valeur qui fait sens dans le contexte actuel.

Céline, avec Marie-Antoinette L'Agence, quels sont vos projets 2022 ?

Cette année marque un tournant avec notamment :

  • La nomination de Fanny Collinet, en tant que responsable RSE qui va m'accompagner dans cette démarche complexe mais tellement challengeante !
  • La définition d'une Raison d'Être
  • La construction d'un référentiel pour mesurer nos actions et publier un rapport d'engagement
  • Une grille de salaire transparente, accessible à tous
  • Un Manifeste assumé pour défendre des relations sincères et bienveillantes entre l’Agence, nos clients et l’ensemble de nos parties-prenantes
  • ...

Nous donnons clairement une nouvelle dynamique au programme "(R)Évolution Responsable" et nous le faisons savoir pour toujours garder ce coup d’avance !

Mais attention, nos démarches RSE doivent rester avant tout sincères. Et nos partenaires, clients, employés se rendront vite compte de la solidité de nos engagements.

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