20 Minutes leur donne la parole.
Deux ans après le lancement du projet #MoiJeune instauré par le quotidien 20 Minutes, 5000 personnes y ont participé et une soixantaine d’enquêtes ont été réalisées. Le groupe Facebook dédié à l’étude rassemble quant à lui toujours du contenu éditorial, un ensemble de témoignages / enquêtes et enfin des échanges avec les jeunes participants. 20 Minutes dévoile aujourd’hui les résultats de la 4e édition de cette étude crowdsourcée et en partenariat avec Opinionway, qualifiée de “selfie de la jeune génération”.
Prise de température
Les « jeunes », soit les 18-30 ans constituent une audience très importante pour 20 Minutes, qui touche 44% d’entre eux. Ils ont une vraie capacité d’engagement et collaborent facilement à des enquêtes de ce type. Une première question fut posée aux jeunes d’aujourd’hui pour comprendre les réponses futures : la question du bonheur. 76% ont répondu être heureux. Certes c’est positif, mais peu ont confiance en l’avenir (environ 30 %), en raison de divers bouleversements sociaux (l’extrémisme, post-attentat, data, fake news…).
Le changement, c’est maintenant (6 ans plus tard)
Le changement, est probablement le mot préféré des jeunes adultes. Du moins par le biais des réseaux sociaux. Depuis l’affaire Weinstein, les jeunes témoignent : « C’est une réelle prise de conscience collective ». 84 % d’entre eux considèrent le hashtag #MeToo comme positif bien que certains trouvent la démarche violente, trop brutale. Cette actualité a engendré diverses enquêtes notamment sur la question du sexisme. 70% des millennials affirment par exemple que l’égalité homme-femme n’est pas respectée et 90% d’entre eux disent que le porno alimente les stéréotypes sexistes. Des sujets plus larges autour de la sexualité et de la vie en société ont été abordés : notamment la question d’un troisième genre (52% de réponses favorables), de l’autorisation de la GPA (76% de réponses favorables) et de l’euthanasie (70% de réponses favorables).
La quête permanente de l’innovation
On parle aujourd’hui “d’ubérisation” qui est le phénomène de mise en relation quasi-instantanée grâce au mobile ou au digital de clients avec un fournisseur de service, engendrant une économie faite de paiements à la tâche auprès d’indépendants et non de salariés. De ce fait, l’économie se « plateformise » et 74% des 18-30 ans voient cet effet comme bénéfique pour la société. Selon eux, les trois marques les plus représentatives de l’ubérisation (hors Uber) sont Airbnb, BlaBlaCar et Deliveroo. Ces applications ont un fort taux d’usage chez les jeunes avec 25 % d’entre eux qui les utilisent au minimum une fois par mois. En d’autres termes, les millennials se tournent au quotidien vers des services disponibles instantanément.
Trop de virtuel, tue le virtuel ?
Jusqu’où va le digital ? Quelles en sont les limites ? Trois sujets ont été abordés pour cette dernière partie : l’argent, les voyages et la santé.
37% des jeunes seraient intéressés par les crypto-monnaies. 30% déclarent utiliser divers applications de paiement et 50% veulent une banque totalement digitale. Toutefois, 30% d’entre eux préfèrent les banques traditionnelles car ils privilégient le côté humain. Pendant leurs voyages, 62% des 18-30 ans admettent ne pas pouvoir se passer de leur téléphone bien qu’ayant la volonté de se déconnecter et de vivre leurs vacances de manière authentique. Enfin, 66% préfèrent se rendre chez un médecin « physique » car il comprend mieux l’humain (par rapport à l’intelligence artificielle).
Pour résumer, les jeunes aiment le digital mais craignent la déshumanisation.