Portées par des SDF, douloureuses et non étanches : 1 450€.
Que vous soyez férus de mode ou non, vous n’êtes sans doute pas passés à côté des sneakers Balenciaga en édition limitée… entièrement déchirées. En effet, la marque de luxe a osé commercialiser des chaussures totalement ravagées pour la modique somme de 1 400€ – la paire la plus chère de la collection Sneakers Paris, car la plus destroy.
Pour dénoncer cette vaste blague – et au passage, aider les personnes dans le besoin à reconstruire leur vie – l’Armée du Salut néerlandaise a décidé de lancer elle aussi sa collection limitée appelée Truly Destroyed (réellement détruites, en Français). Au lieu de faire passer un message pseudo écologique (Balenciaga suggérait que sa collection était faite pour être portée toute une vie), l’Armée du Salut a tenu à porter un message nettement plus symbolique. En effet, les chaussures sont réellement détruites, car portées pendant des mois – voire années – par des sans-abris. Tous les fonds collectés iront directement à l’Armée du Salut néerlandaise afin d’aider les personnes précaires à améliorer leurs conditions de vie.
Ce beau projet – à but non lucratif – a été créé par l’agence Cloudfactory, en collaboration avec la photographe de mode Carli Hermès. Des baskets de Samson tachées de sang aux bottes de Pam à l’effet « caoutchouc détruit » en passant par les chaussures usées par l’hiver glacial de John, il y en a pour tous les goûts – ou pas.
En parodiant cette marque à la tendance polémique, L’Armée du Salut néerlandaise contribue à une noble cause. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que de grands groupes sont parodiés pour susciter de l’engagement (dans tous les sens du terme). En 2020, des activistes antipub parodiaient des publicités automobiles pour diminuer l’attractivité des SUV auprès du public. Peta avait par ailleurs déjà sorti une collection de vêtements et accessoires pour pointer du doigt les marques de luxe utilisant encore le cuir animal.