Que retenir de ces trois premiers jours de festival ?
Nous vous les présentions la semaine dernière : Marion Breuleux, Emmanuel Fraysse, Arnaud Winther et Ronny Turiaf – aka, le FrenchCrew – vont couvrir le cultissime festival SXSW pour nous restituer l’essentiel de ce qui s’y est dit et passé. Tech et société, nouveaux usages, marketing, tout pourrait être disrupté lors d’une des très nombreuses conférences de « South by ».
Après trois jours de festival et en attendant un grand récapitulatif dans une semaine, qu’est-ce qui a marqué le FrenchCrew à date ?
L’image de cette ouverture
C’est la photo d’Amy Webb, Future Today Institute, qui nous met en garde contre les patrons des géants de la tech qu’elle qualifie de « Big Tech Messiah ». « Nous sommes à la convergence de 3 super cycles technologiques que sont l’IA, l’IOT et la biotech ». Des tech développées par des messies qui n’ont pas forcément un projet, mais qui cherchent à développer leurs plateformes.
D’où deux à trois thèmes sont récurrents de cette ouverture de SXSW :
– l’IA Responsable #ResponsibleIA ;
– Work with IA : une nouvelle division du travail entre « Makers & Talkers » ;
– Computational thinking + Critical thinking : les compétences critiques.
C’est aussi le propos de John Maeda, auteur de « How to speak machine » qui invite à développer notre « critical thinking » à hauteur d’individus comme des organisations.
Il s’agit plus que jamais de comprendre comment fonctionnent les machines pour comprendre le distinguo entre :
– les taches humaines que l’IA peut automatiser ;
– les tâches que seuls les humains peuvent réaliser ;
– les nouvelles tâches qui ne pourront être réalisées que par une association humain-machine.
Et de s’appuyer sur ce qui est au fondement de notre « pensée critique » : humilité, autonomie, intégrité, courage, persévérance, empathie, etc. Selon lui, l’IA est en train de créer une transformation profonde du travail. Et il ne s’agit pas d’un marathon, mais d’un sprint !
Indispensable donc de développer ses « computational skills » pour mieux parler avec les machines et s’adapter à une nouvelle division du travail entre les « makers » et les « talkers ». Ces derniers étant ceux qui sauront parler aux machines. On passe donc du maker-développeur au maker-designer au talker. Nul doute que le « AI prompting » devient une compétence clé.
Car l’IA s’invite partout et change fondamentalement les métiers.
Côté marketing : l’IA peut prendre en charge le copywriting, la création visuelle, la création de podcasts ou de vidéos, mais il faut également compter sur le côté produit : en termes de support client, d’assistance aux dev, ou au design produit.
Ainsi, savoir parler le langage machine sera « invaluable » !
La citation marquante :
« To be human is TBD. Technology challenges us to assert our humain values which means that first of all we need to figure out what they are. » (Ce qu’est « être humain » est à préciser. La technologie nous met au défi d’affirmer nos valeurs humaines, ce qui signifie que nous devons d’abord déterminer ce qu’elles sont.)
Sherry Turkle, MIT