Quitte à perdre plusieurs millions de dollars.
Il y a 4 jours, Patagonia annonçait via un article sur son site que sa marque se retirait définitivement du marché des vêtements d’entreprises.
En effet, à Wall Street et dans la Silicon Valley, il était devenu presque incontournable pour de nombreuses entreprises d’offrir à leurs employés un petit gilet floqué avec leur logo à côté de celui de Patagonia. C’est à cette tendance que la marque de vêtements a décidé de mettre un terme en stoppant la production des “Finance Bro Uniform” comme les médias et certains comptes humoristiques similaires à “midtownuniform” aiment les appeler.
Pourquoi la marque Patagonia est-elle prête à perdre des millions chaque année ? 5 ans après avoir lancé sa campagne baptisée “Better Than New”, Patagonia a décidé de rappeler ses engagements environnementaux.
En effet, la production des ces vestes représente un impact pour l’environnement comme l’explique la marque dans son post : “rien qu’en 2018, 11,3 millions de tonnes de textiles se sont retrouvées dans des décharges, et nous ne sommes pas d’accord pour en faire partie”.
Alors que Patagonia tente de créer des textiles qui peuvent être utilisés des décennies et que l’on sait que “l’utilisation d’un vêtement pendant un peu plus de deux années supplémentaires, par exemple, réduit son empreinte globale de 82%”, vendre des vêtements “jetables” n’entre absolument pas dans les valeurs du fabricant.
“Ce que nous avons appris, c’est que l’ajout d’un logo supplémentaire non amovible réduit la durée de vie d’un vêtement, souvent de beaucoup, pour des raisons insignifiantes. Les gens changent de travail et le logo supplémentaire en fait un cadeau gênant. Les gens ont tendance à ne pas transmettre ces biens avec logo à leurs enfants, et tout le monde ne veut pas être une publicité le week-end, même s’ils sont fiers d’aller travailler en semaine. Le résultat ? Un équipement parfaitement bon finit par être oublié dans le placard – ou pire, jeté à la poubelle.”
Une prise de conscience que l’on peut saluer à une époque où trop d’entreprises considèrent encore leur chiffre d’affaires comme plus important que la sauvegarde de notre planète.