À grands coups de braguette machiste.
À l’occasion de la Journée de l’égalité salariale en Belgique, l’agence créative Mortierbrigade et le directeur de Czar Amsterdam, Lionel Goldstein, ont de nouveau retroussé leurs manches pour réaliser une comédie noire qui illustre avec poigne la manière dont les hommes font des affaires.
Selon l’Insee, en 1995, les femmes percevaient un salaire net en équivalent temps plein inférieur de 22,1 % à celui des hommes. En un quart de siècle, cet écart se serait réduit de 6,6 points. Malgré tout, en moyenne, les femmes percevraient toujours une rémunération mensuelle nette inférieure de 4,3 % par rapport à leurs collègues masculins. En 2014, cette lente décroissance s’accompagnait encore de stéréotypes bien tenaces : selon une enquête publiée par le service de statistiques ministérielles sur les stéréotypes, Dress, cette année-là, 24 % des hommes et presque autant de femmes (23 %) soutenaient encore l’idée qu’un homme a naturellement plus d’autorité. D’après une étude LH2, le machisme serait quant à lui toujours omniprésent dans le monde de l’entreprise.
Alors quoi de mieux que l’absurde pour se moquer, en premier lieu, du « virilo-pédant » qui gangrène les bonnes ententes au bureau ? Dans ce spot de 2 minutes, la musique de fond elle-même en a dans le pantalon : il s’agit d’une chanson originale quelque peu loufoque intitulée “Dickhead”. On ne peut pas faire plus en bas de la ceinture. On commence sur un plan d’ensemble où deux hommes en cravates se font face, agenouillés sur leur bureau, et sous les yeux éberlués d’une collègue juste à côté. Soudain, ça bouge dans le tiroir de l’entrejambe. Les braguettes se détachent pour enfin se serrer… la main… Une phrase, la seule, va alors résumer à la fois l’absurdité de la situation et la réalité : “Je te fais confiance parce que tu as une b***”. Tout est dick.