Pas le jour pour offrir des fleurs...
Le 8 mars dernier avait lieu, comme chaque année depuis 1977 et son officialisation par les Nations Unies, la Journée internationale des femmes (ou des droits des femmes selon les goûts). Une « ineptie calendaire » célébrée tant que les avancées resteront au point mort.
Le 8 mars est marronnier toujours fidèle au poste dans les médias et un rendez-vous désormais incontournable pour les marques… quand il est maîtrisé. Certaines dévoilent des campagnes spécialement pensées pour l’occasion, d’autres mettent en place des opérations spéciales ou choisissent encore de s’abstenir. Une attitude avisée à côté de ces marques qui se prennent les pieds dans le tapis : promos sur les petites culottes ou les appareils électroménagers, roses (ou mimosa) offertes à toutes les femmes qui se présentent, etc.
C'est bientôt le 8 mars, comme tous les ans on anticipe. Gardez vos pétales, strings, parfums et bons de réduction pour le jour où nous n'aurons plus besoin de cette journée. Merci de ne pas en faire une fête. Merci de ne pas saccager nos luttes. Merci. D'avance. #8M2019 #8mars pic.twitter.com/SmRnxmrZfo
— Paye Ta Shnek (@PayeTaShnek) February 25, 2019
La Réclame vous a préparé une petite compilation des meilleures opérations aperçues ce jour-là et autant d’enseignements à retenir à l’avenir.
La place des femmes dans le digital
Le cabinet Kantar Media a souhaité célébrer les progrès accomplis par les femmes dans le digital, avec cette question : quelle place pour les femmes dans la révolution digitale ?
Certains ne le savent peut-être pas, mais de Ada Lovelace (programmation informatique) à Hedy Lamarr (wifi), Joan Clarke (collaboratrice d’Alan Turing) en passant par Grace Hopper (logiciel), les femmes ont été des pionnières de l’informatique et ont eu un rôle capital dans le développement des nouvelles technologies. Malheureusement, leur travail n’est que très peu reconnu.
Ici, Kantar Media s’attache à révéler leur présence dans le domaine du digital, en tant qu’outil. Premier constat, les femmes (40%) utilisent Internet plus souvent que les hommes (35%) sur une journée, mais possèdent également plus d’appareils électroniques (tablettes et smartphones) et passent plus de temps sur les réseaux sociaux, Facebook en tête (35% vs 31%). Si l’étude bat bien en brèche un cliché, c’est celui qui voudrait que les femmes soient les reines du shopping, activité exclusivement féminine qui n’intéresserait pas les hommes. Les résultats de l’étude montrent qu’ils sont au coude à coude lorsqu’il s’agit d’effectuer leurs achats en ligne, d’utiliser des comparateurs de prix ou des codes promotionnels en ligne ou encore d’être détenteur d’une application bancaire (facilitant les paiements en ligne). Il est intéressant de noter que La Corée du Sud (94%), la Pologne (93,5%) et la Chine (93,5%) sont les trois pays où les femmes connectées font le plus d’achats en ligne.
Bouquets… d’idées pour Interflora
La journée internationale des droits des femmes, ce n’est pas « La fête des femmes » : ne leur achetez pas des fleurs, des chocolats, de la lingerie, non. Parlez, luttez, intéressez-vous à ce qu’elles vivent au quotidien. Interflora l’a très bien compris en utilisant cette pirouette pour sensibiliser et parler des inégalités entre les hommes et les femmes. Une belle initiative à saluer !
Découvrez notre sélection de bouquets pour la journée de la femme ?
>https://t.co/PhQ5hkMBf3#JourneeDeLaFemme pic.twitter.com/tDePzKnAJj— Interflora France (@Interflora) March 8, 2019
Liberté, Égalité, Paternité avec DDB Paris x Marie Claire
En partenariat avec l’agence DDB Paris, le magazine Marie Claire a voulu célébrer la Journée internationale des droits des femmes par le prisme de l’égalité entre les hommes et les femmes. Une égalité qui s’opère notamment au travers du congé paternité, dont la durée est ridiculement faible comparé prévu pour les femmes : 11 jours, week-end compris, contre 16 semaines minimum pour les femmes.
Marie Claire a donc mis en place la campagne #LibertéÉgalitéPaternité avec pour objectif de « faire du congé paternité un sujet de discussion afin de provoquer une prise de conscience et faire évoluer la loi ».
Pour la Journée internationale des droits des femmes, @marieclaire_fr et @DDBparis militent pour le congé paternité étendu. #JourneeDeLaFemme #InternationalWomensDay #8mars2019 pic.twitter.com/7bvWHnDrtr
— la Réclame (@laReclame) March 8, 2019
L’idée est d’illustrer la charge mentale subie par les femmes au quotidien et de mettre en lumière toutes les conséquences de cette inégalité qui a un impact sur la vie professionnelle et personnelle des femmes.
Saforelle crée The Missing Page avec Service Plan
Cela vous a peut-être échappé, mais les manuels de SVT représentent généralement très précisément l’appareil reproducteur masculin, quand ils passent sur les détails pour les organes génitaux féminins. Exemple le plus frappant avec le clitoris qui semble être une découverte trop récente pour être représentée. Ainsi, en 2019 en France, « seul 1 manuel de SVT sur 8 représente correctement l’intimité féminine » (source SVT Égalité). Cette année Saforelle et Service Plan créent The Missing Page : une page autocollante qui « représente de la manière la plus précise et complète le sexe féminin » et qui peut se substituer à celle, imprécise, des manuels scolaires. Elle est consultable et téléchargeable sur le site de Saforelle.
En outre, un film digital avec également ce dispositif « où des mères et leurs filles de 16 ans participent à une expérience éducative » :
Le collectif Nous Toutes renomme les rues parisiennes
Seules 2% des rues françaises portent des noms de femmes.
Cette nuit, Nous Toutes a renomé plus de 1400 rues avec des noms de femmes célèbres ou victimes de féminicides. Des femmes ignorées, censurées, oubliées. Nous ne les oublions pas.#8mars2019 #OùSontElles #NousToutes#8mars pic.twitter.com/tf8F36rQeG— #NousToutes (@Nous_Toutes) March 8, 2019
Un site dédié aux discriminations faites aux femmes
Le Défenseur des droits, qui veille au respect des libertés et des droits, a créé un site spécialement dédié aux discriminations rencontrées par les femmes selon trois critères : leur sexe, leur grossesse ou leur situation familiale. Ainsi, en 2018, les services de cette autorité administrative indépendante créée en 2008 ont apporté une réponse à « 639 femmes qui s’estimaient discriminées en raison de leur sexe », ou parce qu’elles étaient mère, ou enceinte. Témoignages, quiz, guides, rappel à la loi et statistiques sont désormais disponibles sur ce site. Jacques Toubon, nommé Défenseur des droits en 2014, y a également mis en ligne un dossier spécial consacré au 8 mars.
A l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, le Défenseur des droits a créé un site dédié aux discriminations faites aux femmes. Quiz, rappels juridiques, histoires vécues… Rendez-vous sur https://t.co/qRHKS3Ruq7 #8mars2019
— Défenseur des droits (@Defenseurdroits) March 8, 2019
Comment éviter l’impair ?
Et si l’année prochaine vous avez peur de vous tromper, le Haut Commissariat à l’égalité entre les hommes et les femmes a publié ce guide « Pour une communication sans stéréotype de sexes ».
À l’instar de l’organisation COM-ENT et son kit « Pour une communication non sexiste », dont Laurence Beldowski nous parlait dans l’article : Sexisme et harcèlement sexuel dans la pub : plus jamais ça !
Vous ne pourrez plus dire que vous ne saviez pas !
? En ce #8mars2019, @NUXE, la marque adorée des femmes, célèbre avec vous les engagements et les rêves au féminin; à cette occasion elle vous offre des coffrets #Nuxe! #JourneeDeLaFemme #JourneeInternationaleDesDroitsDesFemmes
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— Radio RFM (@RFMFrance) March 8, 2019
En ce 8 mars, a l’occasion de la célébration de la lutte pour les droits des femmes, l’aéroport @SaintExupery de Lyon met les femmes à l’honneur #8Mars2019 pic.twitter.com/yrrk5XyQHz
— Gaëlle SAMBA (@GaelledeSamba) March 8, 2019