Quand des étiquettes discrètes peuvent sauver des vies.
Les violences intrafamiliales, et plus particulièrement les violences conjugales durant la pandémie mondiale ont augmenté de 30%. Elles ont, de façon générale, depuis longtemps été un sujet sur lequel la société préfèrait détourner le regard. Aujourd’hui, dans de nombreux pays, la parole des femmes se libère. Certaines osent dénoncer, mais beaucoup d’entre elles sont encore sous l’emprise de compagnons violents. C’est pourquoi l’agence canadienne UNION et le refuge pour femmes Interval House ont créé le présentoir « Braised Fruit » déployé ensuite dans diverses épiceries.
Des autocollants de marque déposée à l’apparence ordinaire ont été apposés sur des pommes meurtries. Ce n’est qu’en s’y attardant plus longuement que leur véritable message est dévoilé. Ces stickers fournissent aux victimes, en toute discrétion, les coordonnées de la ligne d’écoute téléphonique d’Interval House accessible 24/7.
« Les femmes sont plus vulnérables que jamais à la violence de leurs partenaires intimes, explique Paula Del Cid, responsable des services d’hébergement et de sensibilisation à Interval House, et il leur est plus difficile que jamais de demander de l’aide. Les pommes meurtries sont un moyen de leur fournir les informations dont elles ont besoin, en secret et en toute sécurité. ».
Un spot tout en métaphores : ces pommes qui tombent sur le sol et qui se couvrent de bleus, ce sont toutes ces femmes qui meurent à petit feu sous les coups de leur conjoint. Interval House a fait le choix de la subtilité, pour faire passer un message urgent et grave.