Une petite piqûre de rappel, ça ne fait jamais de mal.
Face aux manques d’accès aux soins en France (déserts médicaux mais aussi privatisation), l’association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir et l’agence Verywell lancent #masantenattendpas, une campagne saisissante en partenariat avec le média parodique Le Gorafi.
Suivi par plus d’1 million de personnes, le site d’information satirique créé en 2012 est le point de départ tout désigné pour sensibiliser sur la gravité de la situation. Vous pourrez ainsi y retrouver des histoires à la limite de l’absurdité comme une consultation vendue 23 000 € sur Leboncoin ou les tutos du célèbre aventurier Mike Horn pour survivre sans la médecine. Pour mobiliser et faire encore plus de bruit, une série de posts est également publiée sur les réseaux sociaux, complétée par une stratégie d’interpellation des élus sur Twitter sur la réalité déplorable. Il faut dire que cela fait maintenant 10 ans que UFC-Que Choisir tente d’alerter le gouvernement sur le danger des déserts médicaux.
Dans sa nouvelle étude publiée mardi dernier, l’association lyonnaise fait un constat alarmant : la pénurie de médecins croît toujours de manière significative. Une analyse chirurgicale menée dans chaque commune de la France métropolitaine en prenant en considération l’éloignement géographique des médecins et les tarifs pratiqués. Le bilan médical du système sanitaire français est sans équivoque : contrairement aux idées reçues, cette pénurie concerne aussi bien les zones rurales qu’urbaines. Les chiffres et les cartes parlent d’eux-mêmes : quand 12,3 millions de personnes résident dans un désert médical pour l’ophtalmologie, 27,5 % des enfants vivent dans un désert médical pédiatrique. Au long de son rapport, l’UFC pointe notamment du doigt les professionnels de santé appliquant de plus en plus le dépassement d’honoraires (tarifs supérieurs aux tarifs conventionnés et non pris en charge par la Sécurité sociale).
En parallèle, l’association met à disposition une carte interactive afin que toute personne puisse vérifier l’accès aux soins à partir de sa commune et ainsi interpeller directement sa mairie. Plus qu’une belle initiative, un vrai vaccin pour la conscience citoyenne.
L’étude complète est à consulter ici.