Éclairons les zones d'ombre.
L’agence TBWA\Paris, main dans la main avec l’association HandsAway, dévoile sa nouvelle campagne Nuit Sans Peur. De 2018 à 2020, à travers 2 films et 1 print : « bande de bite » et « le Poids des mots », et « Ceci n’est pas un consentement », l’association avait déjà levé le voile sur la culture du viol, dénoncé la violence des insultes sexistes, ou encore éduqué au consentement.
Pour cette nouvelle opération, il s’agit de questionner ce qui est encore culturellement un accord tacite : après la nuit tombée, les femmes et les minorités de genres ne peuvent plus se déplacer comme bon leur semble, sans craindre pour leur sécurité. Cette campagne se refuse à la fatalité : l’espace public appartient à tout le monde, et ça à n’importe qu’elle heure du jour et de la nuit, et cette affirmation doit se vérifier dans les faits.
C’est pourquoi, afin de redonner de la liberté de mouvement, à part égale dans l’espace public, à tout un chacun, 300 panneaux publicitaires digitaux déjà installés vont être mis à disposition pour y afficher des écrans blancs. La luminosité de ces écrans, boostée à 20%, permettra d’éclairer les rues les plus obscures de l’ouest parisien de 21h à 7h du matin.
Chiffre à l’appui, la campagne Nuit Sans Peur informe : 26% des femmes et minorités de genres renoncent à sortir seul(e)s le soir (Source ONDRP 2018). Pour montrer ces invisibles, que la société oublie encore trop souvent, des tweets révélant la peur se juxtaposent. Mais cette campagne place aussi la fonction d’utilité au premier rang de l’affichage urbain.