Comment faire face à la tempête quand le calme ne vient pas ?
La fast fashion. Voilà un modèle qu’aucune figure publique importante n’approuve, et tous ceux ayant un engagement fort envers l’écologie la réprouvent. Cependant, parmi toutes les entreprises de fast fashion, une seule cristallise toutes les critiques : Shein. Durant cette année 2023, principalement, la marque chinoise a été l’objet de reproches conséquents, de quoi faire en sorte que ce nom soit toujours associé à un scandale en cours.
Des interrogations se sont soulevées à multiples reprises sur ses pratiques et son impact environnemental et social. Marion Bouchut, directrice associée aux affaires publiques de Shein Europe (et ex Havas Paris), défend l’entreprise en mettant en avant des informations souvent méconnues. Elle souligne que Shein, encore jeune en Europe, repose sur un modèle de production en petits lots, réduisant significativement le gaspillage des stocks (d’aucuns diront que, très réguliers, ces derniers n’en concourent pas moins à une urgence à acheter de peur de rater une pièce… tout comme Zara). De plus, elle met l’accent sur les normes rigoureuses de santé, de sécurité et de rémunération que l’entreprise impose à ses fournisseurs, contrôlées par des audits de sociétés tierces.
Certaines des controverses de la marque incluent une visite d’usine organisée pour des influenceuses et un procès pour atteinte à la propriété intellectuelle via son algorithme. Marion Bouchut explique que l’initiative de visite visait à accroître la transparence, bien que mal exécutée, et réaffirme l’engagement de Shein à respecter la propriété intellectuelle. Elle aborde aussi les poursuites juridiques de Temu, concurrent direct de Shein, pour infraction à la législation antitrust américaine et pratiques mafieuses, en soulignant que la marque se défend fermement contre ces accusations.
Sur le plan du développement durable, Marion Bouchut insiste sur les efforts de Shein pour réduire son empreinte carbone et sa responsabilité sociale. L’entreprise a fixé des objectifs ambitieux comme devenir neutre en carbone d’ici à 2030 et s’approvisionner à 100 % en viscose et emballages écoresponsables d’ici à 2025. Ces initiatives, ainsi que les politiques de gestion rigoureuses des chaînes d’approvisionnement et d’audits réguliers, démontrent la volonté de Shein de s’améliorer continuellement dans ses engagements environnementaux et sociaux.
Évidemment, seul l’avenir nous dira ce qu’il en est réellement. Au vu de la quantité de scandales qui l’entourent sur divers sujets, il parait difficile de croire que la marque est aussi vertueuse qu’elle souhaite le laisser entendre. Voyons si celle-ci remplit ses objectifs d’ici à 2025 et 2030 !