La réponse est probablement déjà dans le titre.
Shein, le géant chinois de l’ultra fast-fashion, souhaite se mettre au vert. S’agit-il de pur greenwashing ou de bonnes intentions, cela reste à déterminer (et nous ne doutons pas que vous avez déjà votre avis sur la question). Après une prise de parole de Marion Bouchut, directrice associée aux affaires publiques de Shein Europe (ex Havas Paris) il y a 5 mois, la marque passe à l’étape suivante pour redorer son blason en France.
Dans un entretien aux Échos, Donald Tang, le président exécutif du groupe, a annoncé le déploiement de “Shein Exchange” en France. Ce service, déjà disponible aux États-Unis, y compte 4 millions d’utilisateurs et fait ses premiers pas en Europe avec la France. Il s’agit d’un service de revente permettant aux clients de Shein de revendre leurs anciens achats directement sur le site ou l’app de la marque. Évidemment, pas question de revendre autre chose que des produits commercialisés par Shein.
Imaginez : des produits déjà outrageusement peu chers qui se retrouvent maintenant en seconde main. Sans parler de la qualité, un tee-shirt vous coûtera sur ce nouveau service rarement plus de 2 euros, tandis qu’un pull tournera autour des 3 à 5 euros. Une marque déjà imbattable (en termes de prix), et qui s’attaque désormais à son seul “concurrent”, la seconde main.
Une autre annonce, dont le greenwashing est tout aussi suspecté : Donald Tang affirme qu’une partie de la production de la marque vient déjà de Turquie : « Nous faisons déjà appel à des fabricants en Turquie et nous allons augmenter la part de cette production pour servir le marché européen et réduire l’usage du fret aérien ». De là à savoir ce que représente réellement cette part de production…