Le « Pregnant man » est de retour pour sauver le droit à l’IVG aux États-Unis

Par Isadora L. le 02/08/2022

Temps de lecture : 2 min

Recycler une vieille pub pour faire tomber un juge en carton.

Comme vous le savez, le 24 juin dernier marquait un tournant – une régression – historique aux États-Unis : la Cour suprême décidait que la Constitution ne confèrerait pas LE droit à l’avortement. Depuis, des associations et organismes ont tenté à leur échelle de sauver ce droit dont toutes les femmes devraient bénéficier, faisant pression sur les personnes de pouvoir aux États-Unis. Il y a quelques mois, Amnesty International a sorti les crocs, mais vous imaginez bien que cela n’a pas suffi.

Cette fois-ci, c’est au tour de l’agence Saatchi & Saatchi de rentrer dans le lard, en remettant au goût du jour une vieille publicité – si ce n’est LA campagne la plus emblématique de l’agence : l’affiche « Pregnant man ».

À gauche, la campagne originale pour le Health Education Council du Royaume-Uni (1970). À droite, la campagne de 2022.

Sortie en 1970, la campagne originale en avait – vous pouvez l’imaginer – choqué plus d’un, en renversant les rôles des hommes et des femmes dans une société patriarcale. Sauf qu’à l’époque, l’affiche était destinée aux hommes afin que ceux-ci pensent à la contraception. En 2022, le visage du célèbre « Pregnant man » est troqué contre celui de Samuel Alito, juge américain siégeant à la Cour suprême des États-Unis depuis le 31 janvier 2006. Juge conservateur qui a par ailleurs écrit l’arrêt Dobbs v. Jackson Women’s Health Organization publié le 24 juin 2022, qui statue que la Constitution américaine ne confère pas le droit à l’avortement revenant sur le droit à l’IVG aux États-Unis jusqu’alors protégé par l’arrêt Roe v. Wade de 1973.

L’agence londonienne espère que la campagne fera autant de bruit qu’elle a su le faire il y a 50 ans de cela. D’une certaine manière, nous pouvons dire que cette campagne fait un bond en arrière au même titre que les États-Unis. Bon, nous doutons que le juge de la Cour suprême visé riposte à la suite de la campagne. Peut-être auront nous l’avis de Maurice Lévy (président du conseil de surveillance de Publicis Groupe) qui avait désigné la campagne de 1970 comme étant l’une de ses campagnes préférées.

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