Liberté, égalité, IVG.
Malheureusement – on ne vous apprend rien – le droit à l’avortement n’est pas universel. L’expression « ne jamais se reposer sur ses acquis » a réellement pris sens vendredi dernier, après que la Cour suprême américaine ait remis en cause ce droit, laissant les Etats américains libres d’interdire l’IVG. Il a d’ailleurs été déjà banni dans… huit Etats. Simone de Beauvoir l’avait dit : « N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant ». Les Etats-Unis font face à une régression historique.
Comme à son habitude, l’ONG Amnesty International a sorti les crocs dans une toute nouvelle campagne « The land of the unfree » – aux côtés de l’agence norvégienne ANORAK/NoA – qui vise à protéger ces droits auxquels toutes les femmes devraient avoir accès.
La campagne met en lumière la manière dont des femmes – mais aussi des adolescentes – se voient refuser le droit de décider de leur propre avenir à cause de… lois complètement absurdes – adoptées par une minorité d’hommes, conservateurs qui plus est. Les conséquences (psychologiques et mentales) de ce refus de droit sont désastreuses. Elles vont notamment inciter des femmes à avoir recours à l’IVG dans d’autres États, à l’étranger, ou en dehors de tout cadre médical, pouvant entraîner des hémorragies, la stérilité, des déchirures profondes, ou encore bien pire : la mort.
À travers cette campagne, Amnesty vise à faire pression sur les personnes de pouvoir aux États-Unis, mais aussi sur les Américains – qui ne peuvent désormais plus se vanter d’être un pays prônant des valeurs de liberté. Elle promeut par la même occasion sa pétition pour un avortement légal et sûr partout aux Etats-Unis. Tous les ans, Amnesty se mobilise et lutte pour les droits humains. L’an dernier, l’ONG célébrait la jeunesse française en déconstruisant leurs clichés.