Des photos pas bateaux.
Aujourd’hui en France, 86% des 12-17 ans ont un smartphone. D’un côté c’est une bonne chose : tous ces mineurs ont accès à une infinité de films, séries, articles et autres moyens de s’informer. Mais le problème – sur Internet comme dans le monde réel – c’est que les agresseurs sexuels existent, et qu’ils sont particulièrement doués pour adapter leurs tactiques malsaines aux technologies actuelles.
Le phénomène des « dick pics » n’a plus de frontières : en plus de pouvoir en envoyer à n’importe qui sans consentement sur tous les réseaux sociaux et via SMS, certains agresseurs se font également une joie d’en envoyer par Bluetooth via AirDrop (technologie Apple) dans n’importe quel espace public. Recevoir une « dick pic » en étant majeur n’est déjà pas très agréable – et relève d’une forme de harcèlement – alors en recevoir à un âge où nous sommes en pleine construction peut traumatiser et laisser de lourdes séquelles.
C’est la raison pour laquelle l’association Innocence en Danger s’est associée à l’agence ROSA Paris pour lutter contre ce fléau. Comment ? En envoyant des photos de bittes par Bluetooth via AirDrop. Alors non, pas celles auxquelles vous pensez justement.
Le duo agence-annonceur a voulu frapper fort en lançant son activation dans des zones à forte affluence : des métros aux centres commerciaux, en passant par les grands évènements et manifestations jusqu’aux Apple Store. Résultat : en 2 semaines d’opération, 30 iPhones ont pu en toucher… 250 000. Un chiffre conséquent qui témoigne du danger et de la vitesse à laquelle pourrait procéder une personne malsaine avec juste un seul iPhone.
De cette manière, Innocence en Danger et ROSA Paris transforment un mot à double signification en un outil de lutte contre le cyber-harcèlement. Une opération intelligente et bien pensée qui mêle humour et sensibilisation des parents à un phénomène grave pouvant toucher n’importe quel mineur ou enfant. Cette campagne peut faire écho à l’activation organisée par l’Institut National Du Cancer au Chili il y a un mois, sauf que celle-ci se jouait des graffitis de pénis dans la rue en leur collant des étiquettes pour une toute autre lutte : le cancer des testicules.