Les principales statistiques 2019 du marketing d’influence en France

Par Élodie C. le 07/02/2019

Temps de lecture : 3 min

75% des partenariats avec les influenceurs sont des placements Instagram.

Le marché de l’influence est arrivé à maturité en France. Ses acteurs sont multiples, les concurrents se comptent par centaines, leurs profils sont protéiformes et les opportunités ne manquent pas pour les marques, comme on a pu le voir récemment avec le secteur de l’influence beauté.

Après une année marquée par l’explosion du marketing d’influence, les marques poursuivent leurs relations avec les influenceurs pour diversifier leurs prises de parole, promouvoir leurs produits différemment auprès des consommateurs et cibler aux mieux leurs audiences.

À quoi ressemble le paysage de l’influence, quelles sont les attentes des marques et influenceurs, quel est leur réseau social favori, quid de la réglementation et de leurs partenariats ? Autant de questions auxquelles la start-up d’influence marketing Reech a tenté de répondre dans la troisième édition de son étude annuelle sur « Les influenceurs et les marques » en 2019.

S’il fallait brosser un portrait des l’influencers.ses français.es* aujourd’hui, ils seraient majoritairement âgés entre 19 et 30 ans (58,4%) et la plupart d’entre eux possèdent entre 1 000 et 50 000 followers. Sans véritable surprise, leur terrain de jeu favori est Instagram qu’ils considèrent comme la plateforme la plus engageante (71,7%), loin devant YouTube, plateforme pourtant plébiscitée par certains influenceurs. Si Tok Tok et Snapchat sont parmis les réseaux sociaux les plus populaires auprès des adolescents, ils ne s’en retrouvent pas moins en queue de peloton, frôlant à peine à 1%.

L’étude confirme une tendance : la nano influence a le vent en poupe puisque 33,9% des influenceurs sollicités par une marque pour un premier partenariat n’avaient pas plus de 5 000 followers à leur actif. Et sans surprise encore, Instagram reste la plateforme privilégiée par les marques lorsqu’il s’agit de nouer un partenariat (66,7%). Dans 75% des cas, celui-ci concerne généralement un placement de produit pur et simple, puis un partage de code promo et très loin derrière une opération de co-création (6%), soulignant la frilosité des marques à lâcher-prise sur le contenu. Et si le placement produit arrive en tête des partenariats sollicités, le fait que le produit les séduise est le premier critère d’acceptation (58%), les valeurs de la marque sont loin dans le rétro (25,3%). Les influenceurs interrogés affirment d’ailleurs pratiquer leur activité en solo sans aucun accompagnement, dans 87% des cas. Les marques quant à elles font majoritairement appel à une agence – principalement spécialement dans le marketing d’influence – pour jouer les intermédiaires avec un influencer lors d’un partenariat.

De plus en plus admis et tolérés par leurs followers – 77% de leur audience juge leurs partenariats positifs selon les répondants – les publications sponsorisées sont désormais mentionnées comme telle dans 96% des cas, majoritairement par le biais d’un hashtag. Alors que la répression des fraudes a mis son nez dans le business des Youtubers, les influenceurs sont encore 56% à affirmer méconnaître la réglementation (23,9%), voire ne pas la connaître du tout (43,9%). Un aspect important, même si 63% des partenariats noués le sont encore sans rémunération. Et quand ils le sont, à peine 20% dépassent les 500 euros de rétribution. Très loin de l’image que l’on s’en fait : 86% des influenceurs interrogés disent gagner moins de 5000 euros par an grâce à leurs réseaux sociaux.


*1361 influenceurs français interrogés en janvier 2019.

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