Le manifeste de Radio France pour un « tournant environnemental »

Par Isadora L. le 30/08/2022

Temps de lecture : 3 min

La radio bleue se met au vert.

La responsabilité sociétale de l’entreprise (RSE) est plus que jamais une priorité pour Radio France. L’an dernier, l’entreprise au logo bleu a créé deux comités dont les activités principales portent sur leurs enjeux environnementaux, sociétaux et environnementaux. Peu de temps après, elle a lancé une étude de matérialité, qui a su confirmer son ambition de placer la RSE sur un piédestal.

Aujourd’hui, Radio France a pris un réel… « tournant », en diffusant une charte. Celle-ci fait objet de leurs objectifs environnementaux, et la manière dont ils vont axer leur contenu au cœur des sujets climatiques. Tout d’abord, l’entreprise explique qu’en tant que média, elle doit considérer l’ampleur de la crise climatique – sans la minorer, mais sans non plus attiser la panique. Et cela commence par se ranger du côté de la science – excluant ainsi tout débats et invités climato-sceptiques, on imagine. Cela implique donc de fournir des informations de confiance aux auditeurs sur les effets de la crise, en lançant par exemple des débats entres personnes « civilisées”. 

Pour tenir ces promesses, Radio France propose 4 solutions pour faire bouger les choses :

  • – Faire de la crise climatique un axe éditorial majeur – que ce soit dans leurs programmes, tranches d’information, et autres infos du quotidien. Ainsi, un nombre conséquent d’émissions et de chroniques seront dédiées à la crise – le site et l’application regorgeront de « thématiques faciles” disponibles à tout moment. 
  • – Changer de philosophie : « l’environnement et la science ne seront pas l’affaire des seuls journalistes spécialisés, ils constitueront le socle de connaissances indispensables mobilisables par toutes nos équipes éditoriales ». L’entreprise lancera par la suite le plus grand plan de formation de son histoire à destination de ses journalistes, ses producteurs et équipes de production, et ses animateurs sur les questions climatiques et scientifiques.
  • – Accélérer leur transition vers une publicité plus responsable en visant l’exclusion progressive des produits et services les plus polluants. Ainsi qu’augmenter de 15 % par an le volume de publicités consacrées aux produits, services et entreprises responsables, mesuré par un organisme extérieur. Ils vont notamment élargir le nombre d’espaces publicitaires offerts aux organisations engagées dans la transition (+ 20 % d’espaces « transitions en commun »).
  • – Faire de leur sobriété numérique une priorité, en créant une équipe dédiée à la sobriété énergétique pour optimiser le code de leurs produits et leurs utilisations. Puis nouer par la suite un dialogue avec les acteurs du numérique pour réduire le bilan carbone lié au stockage et à la diffusion de leurs contenus.

En tant qu’entreprise, la média prévoit d’adopter un plan de sobriété énergétique immédiat, en limitant notamment les températures de chauffage et de climatisation suivant les recommandations officielles. De plus, le média s’engage à être entièrement transparent sur ses progrès, en rendant régulièrement compte de l’avancement des objectifs prévus à l’avenir (comme baisser de 40 % leur bilan carbone d’ici 2030).

Une belle initiative du groupe, qui n’est d’ailleurs pas le seul média à vouloir réduire son empreinte carbone. Le journal Le Monde a récemment créé « Plan B », une série hebdomadaire sur l’écologie. En 2017, le groupe faisait peau neuve avec un nouveau logo (toujours bleu) qui paraît-il serait plus « vert » que le vert en matière d’écologie. 

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