Bons et mauvais frissons garantis.
Malgré la récente loi pour l’abolition des violences éducatives ordinaires (claque, fessée,
pincements, humiliations) qui énonce que l’autorité parentale doit s’exercer sans violences physiques ou psychologiques, ces habitudes restent ancrés dans le quotidien de certains parents et enfants français. Communiquer sur ce sujet n’est pas chose aisée étant donné que l’objectif est, non pas de remettre en cause l’éducation des parents, mais de les accompagner vers une prise de conscience.
C’est pourtant ce qu’a parfaitement réussi l’agence Publicis Conseil et la réalisatrice Laura Sicouri pour l’association StopVEO dans son nouveau spot intitulé “Les mots que je ne te dirais pas”. Dans cette publicité de trois minutes aux images poignantes et parfois choquantes, l’association présente la relation forte d’une mère et de son fils suivant deux temporalités. L’une d’elle est une véritable ode à l’amour, bienveillante et joyeuse, mais malheureusement imaginaire. La seconde une réalité bien plus sombre et angoissante.
En présentant ces deux éventualités sans donner de “bonne conduite” à suivre, StopVEO réussit à faire bien plus que sensibiliser les parents quant à la gravité des violences éducatives. Il donne une véritable alternative possible en démontrant que le recours à la violence équivaut à perdre toute communication avec son enfant et “qu’on a tout à gagner à faire le choix d’éducation sans violence”, phrase par laquelle se termine la vidéo.
Les associations comme StopVEO ont pour objectif d’accompagner les parents, de les responsabiliser et non pas de les blâmer. C’est ce que représentent parfaitement ce spot et son message : une autre alternative existe, c’est par la communication que l’on pourra empêcher les violences éducatives ordinaires et les bannir des foyers français.