Engie veut rendre la transition énergétique accessible et poétique

Par Élodie C. le 10/06/2024 - Agence : Publicis Conseil

Temps de lecture : 7 min

Objectif 2030.

Comment donner à voir la transition énergétique et les actions menées pour en faire une réalité, qui plus est dans un contexte où elle est devenue une priorité majeure ? Pour Engie, cela passe par la pédagogie, à l’image de sa dernière campagne, « La transition énergétique est en marche, ENGIE y contribue chaque jour ». L’objectif étant de rendre le concept de transition énergétique plus tangible et accessible au grand public en utilisant des données authentiques pour illustrer les progrès réalisés par Engie en même temps que ses objectifs fixés pour 2030. 

Nous en discutons avec Valérie Gaudart-Piollat, directrice communication externe et relations société civile du groupe ENGIE.

Pouvez-vous nous en dire plus sur les motivations derrière cette nouvelle campagne « La transition énergétique est en marche, ENGIE y contribue chaque jour » ? Quels sont les principaux messages que vous souhaitez transmettre ?

Valérie Gaudart : Nous souhaitions prendre la parole par le prisme d’un sujet éminemment d’actualité et qui concerne tout le monde. S’il y a un sujet important aujourd’hui, c’est bien celui de l’énergie et la façon de mettre en œuvre cette transition. Ce ne sont pas uniquement des mots, mais aussi des actes guidés par une volonté de l’entreprise. 

Nous voulions apporter des preuves pour pouvoir expliquer nos actions à travers une campagne très pédagogique. J’espère qu’elle est perçue comme telle, pour donner à voir qu’ensemble – citoyens, entreprises, régions, pays – on avance et on fait des choses. L’idée créative de la campagne, c’est le curseur, afin d’être très concret et rationnel. Et ça parle aux gens (nous avons réalisé des tests), nous ne voulions pas être dans un aspect purement industriel, qui est notre métier bien entendu, dans lequel on avance avec sérieux, rigueur, contrôle, sécurité – mais de proposer quelque chose de plus poétique et de l’ancrer dans nos vies et notre quotidien. On montre ainsi des scènes de vie familières, à la campagne, à la ville, car cette énergie renouvelée là nous permet d’être un peu plus vivants et un peu plus heureux. 

L’écologie est encore perçue comme anxiogène et punitive, la transition énergétique, elle, est souvent perçue comme un concept complexe et difficile à concrétiser. Comment cette campagne vise-t-elle à rendre ce concept plus tangible et accessible au grand public ?

V.G. : En amont de la campagne, nous avions sollicité une enquête à l’Institut CSA pour savoir si les citoyens européens maîtrisaient et comprenaient les enjeux de la transition énergétique. Certains résultats peuvent être perçus comme positifs et d’autres ont une marge de progression. À travers cette étude, nous nous sommes rendu compte que 9 personnes sur dix souhaitaient voir cette transition advenir. Une majorité veulent que la transition énergétique accélère, mais 45% doutent qu’on puisse y arriver et se questionnent également sur l’impact qu’elle aura concrètement dans leur vie. 

Toutes ces données ont renforcé l’angle choisi pour la campagne : prendre des chiffres authentiques et les appliquer pour 9 cas différents afin d’interpeller les gens, leur montrer concrètement ce qu’Engie réalise et nos objectifs d’ici à 2030. Que ce soit sur les énergies renouvelables, le solaire, l’éolien, la partie de réseau de chaleur dans les bâtiments, le biométhane, etc. On illustre notre progression et ce qu’il nous reste à accomplir. C’est très pédagogique.

Vous avez mentionné que la campagne se distingue par une représentation poétique de la transition énergétique. Pouvez-vous expliquer ce choix créatif et en quoi il diffère de vos campagnes précédentes ?

V.G. : Notre choix créatif a toujours été de faire dans la simplicité. Pour dire que l’énergie, et tout ce qui peut paraître technique, industriel, urbain, se trouvent partout dans nos vies. L’énergie, ce sont les villes, les campagnes, les bâtiments, la mer, la terre, le soleil. Nous sommes des scientifiques sachant utiliser les quatre éléments de la nature pour en faire une  solution renouvelable à chaque fois. C’est joli à dire.

On avait à cœur de montrer l’alliance entre la science et la nature, entre l’urbain et la campagne, d’où ce curseur avec des informations très rationnelles pour viser toujours moins de CO2.

En quoi cette campagne réaffirme-t-elle les engagements d’ENGIE à horizon 2030 ? Quels sont les objectifs clés que vous espérez atteindre d’ici cette date ?

V.G. : Tous les objectifs exposés au bout du curseur sont ceux d’Engie à horizon 2030 : 
– 80 GW de capacité installées de production d’énergies renouvelables ;
– -60% d’émissions de gaz à effet de serre de la production d’énergie d’Engie ;
– 19 TWh de chaleur produite par les réseaux d’Engie pour les bâtiments ;
– 10 TWh / an de capacité de production de biométhane ;
– 45 millions de tonnes d’émissions de CO2 de nos clients évitées grâce aux produits et services d’Engie ;
– 10 GW de capacité de stockage par batteries opérées par Engie ;
– etc.

Cette campagne s’adresse aussi aux jeunes et à ceux qui cherchent un emploi et se demanderaient quelle peut être l’étendue de nos métiers. Ces neuf visuels, ce sont aussi neuf univers de métiers différents. 

La campagne met en avant des éléments comme le biogaz, les réseaux de chaleur, et le stockage par batteries. Pouvez-vous nous expliquer ce choix de technologies et pourquoi elles sont cruciales pour la transition énergétique ?

V.G. : Ce sont les énergies que l’on doit développer demain pour arriver à mettre en œuvre cette transition énergétique. C’est toute la part des énergies renouvelables dans leur diversité – le solaire, l’éolien, la géothermie, etc. On propose aussi des services, à nos clients souhaitant décarboner eux-mêmes leur entreprise, leur production, leurs services, sans savoir exactement comment s’y prendre. C’est ce que nous tentons d’expliquer dans les différentes créations de la campagne, notamment quand on parle de “verdir le gaz” (avec le biométhane). On explique pourquoi c’est important de le faire et comment on y parvient.

Cette campagne est une production éco-responsable : quelles mesures spécifiques ont été prises pour minimiser l’empreinte carbone de la production ?

V.G. : Les premières mesures effectuées par notre partenaire Impact+ (Publicis) sont justement tombées hier (l’interview a été réalisée le 31 mai dernier, NDLR). Cette campagne a nécessité 11 jours de tournage pour 9 visuels shooté en France par un seul photographe/producteur. Les déplacements ont été réduits, avec plusieurs visuels shootés au même endroit. Le repérage a été optimisé dans le sens où nous n’avons pas envoyé d’équipe en repérage, tout s’est fait à distance grâce à des technologies de repérage en ligne. Très peu de décors et un faible casting puisqu’on visualise une ou deux personnes, un chat ou un chien, pas de groupe électrogène et prises en lumière naturelle. 

Le bilan carbone de la campagne fourni par notre partenaire s’élève à 1,1 tonne et 0,1 tonne de CO2 par jour. Ce qui est très faible, puisqu’à titre de comparaison, un bon score en studio, optimisé, est d’une tonne de CO2 par jour. 

La campagne digitale suivra les bonnes pratiques de l’éco-diffusion : pouvez-vous nous en dire plus sur ce partenariat avec Impact + et les actions concrètes mises en place pour réduire l’impact environnemental de la diffusion digitale ?

V.G. : La première cause d’émissions de CO2 provient du poids des créations. L’ensemble des assets utilisés ont été compressés afin de diminuer drastiquement l’impact de la campagne. Nous avons également limité le nombre d’intermédiaires pour avoir un accès plus direct aux inventaires et donc une diffusion moins énergivore. Enfin, la campagne a été programmée pour favoriser autant que faire se peut la diffusion en heure creuse et en Wifi.

Nous avons mis en place « Impact + » qui va nous permettre de mesurer de manière fine l’empreinte carbone de notre campagne, nous attendons les résultats du bilan.

Quels sont les critères de succès pour cette campagne ? Comment allez-vous mesurer son impact et son efficacité en termes de sensibilisation et de mobilisation autour de la transition énergétique ?

V.G. : De façon classique, nous avons fait des pré tests pour nous assurer que les gens saisissaient vraiment l’objectif de compréhension et de pédagogie de la campagne, ainsi que son objectif de marque employeur, puis de notoriété de la marque. Nous réaliserons également des post-tests à l’issue de la campagne en juin.

Nous avons reçu des retours qualitatifs de la part des partenaires et clients que nous avons croisés. Les gens nous disent que la campagne est chouette, mais surtout qu’elle est modeste, on y apprend des choses, on se rend compte que ça avance sans savoir qu’Engie traitait tous ces scopes de solutions. Ce n’est pas complet, c’est du qualitatif, le quantitatif viendra le mois prochain.

Quelle est la prochaine étape en matière de transition énergétique ?

V.G. : On ne peut pas encore parler de prochaine étape, on doit faire ce qu’on a promis pour 2030 et atteindre ces objectifs. Le but de cette campagne est d’annoncer la couleur, de signifier qu’on avance, de partager, à travers ces 9 visuels, des objectifs ambitieux. C’est un mouvement continu. 

Ensuite, nous devons poursuivre notre démarche pédagogique pour expliquer, rassurer et montrer que chaque personne peut apporter sa pierre à l’édifice, qu’il soit employé, partenaire ou client. Nous devons donner envie, c’est une nouvelle ère pour l’innovation et la réalisation de grands projets. C’est beau d’être à un stade où l’on construit de nouveau des belles choses.

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