Adobe parodie les influenceurs dans un court-métrage réalisé par Zach Braff

Par Thomas G. le 10/04/2019

Temps de lecture : 3 min

"Quelle serait la matinée d'une star d'Instagram en 1865 ?"

Véritable phénomène culturel contemporain, l’influence est un véritable levier de communication et certains annonceurs se permettent même de s’en moquer. Mais a-t-elle toujours existé ? [tag]Adobe Creative Cloud[/tag] s’amuse à répondre à la question dans un court-métrage de 11 minutes réalisé par l’acteur-réalisateur-scénariste et producteur américain Zach Braff (Scrubs, Wish I Was Here) et produit par RSA Films.

Dirigée par l’agence [tag]Pereira O’Dell[/tag], le court-métrage dévoile la vie d’une jeune influenceuse interprétée par l’actrice britannique Florence Pugh (Marcella, The young Lady) et de sa chaperonne l’actrice so 90’s Alicia Silverstone (Clueless, Batman & Robin). Venue tout droit du XIXe siècle, la protagoniste n’a pourtant rien d’une instagrameuse. Prénommée Lucille, la demoiselle semble être lasse de son activité qui n’a plus aucun intérêt à ses yeux.

In The Time it Takes to Get There (que l’on pourrait traduire par « Le temps qu’il faut pour y arriver ») dénonce avec humour le quotidien des influenceuses, parfois utilisées comme de vulgaires objets dédiés à la promotion d’une marque. Adobe montre comment, shooting après shooting, les concernées ne perçoivent plus vraiment à quel point le monde de l’influence, leur principale source de revenue, est un monde pernicieux. Les plus cinéphiles d’entre vous auront également reconnu Leslie David Baker (Stanley Hudson dans The Office) et peut-être même aperçu Andy King, le fameux producteur du Fyre Festival (dont nous vous parlions ici), rendu célèbre par le documentaire de Netflix sur ce fiasco épique et dans lequel il se montrait prêt à TOUT pour des palettes d’eau minérale…

Le film « In The Time it Takes to Get There » de Adobe creative Cloud

Maintenant, si vous vous demandez juste : pourquoi Adobe produit un tel film ? Sachez qu’il s’inscrit dans un projet… scolaire. Le film est le « sequel » d’un concours étudiants lancé par Adobe Creative Cloud, #MoviePosterMovie. Ils devaient concevoir l’affiche d’un film imaginaire avec pour seule promesse pour le grand vainqueur de voir son affiche devenir un véritable court-métrage pour la future campagne de la marque.

Affiche gagnante du concours Adobe Creative Cloud

Dans une interview à Adweek, Zach Braff a expliqué avoir récemment visionné le documentaire de Netflix et pensé que « l’industrie des social media influenceurs était mûre pour la satire. » Ensuite, la bougie sur l’affiche l’a plongé au 19e siècle et lui a fait se demander quelle serait la matinée d’une star d’Instagram en 1865. Nous y voilà !

En adoptant une méthode peu orthodoxe pour sa campagne, Adobe crédibilise son positionnement qui est au centre de tous ses outils : la création. Rob Lambrechts, le directeur de la création chez Pereira O’Dell estime quant à lui dans Adweek que les films de marque cinématographiques seront « la clé de l’avenir du marketing« , notant qu’ils sont « étonnamment économiques » pour engager le public.

« Alors que le paysage médiatique devient de plus en plus fragmenté, les marques avant-gardistes consacreront plus d’énergie à la création d’un public plutôt qu’en acheter un« , explique-t-il. « Le divertissement de marque (branded entertainment) n’est pas une solution miracle, mais à l’ère du contenu, il constituera un atout de plus en plus important pour les marques cherchant à établir une relation authentique avec les consommateurs« , prédit-il encore.

La gagnante du concours, Sam West de l’université de Boston, s’est vu proposer un stage chez Pereira O’Dell à New York qu’elle rejoindra après avoir obtenu son diplôme en mai.

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