3 lettres, une seule recette, un seul colonel.
Inutile de vous le présenter, le Colonel Sanders est sûrement le colonel le plus apprécié au monde actuellement. Pourtant, on le retrouve dans ce film plus sombre et sinistre que jamais. Arpentant les rues de Chicken Town, il dépeint avec un certain cynisme la fatalité de son succès et le monde qu’il a engendré.
Inspirée par le célèbre thème musicale du Parrain, l’agence londonienne Mother a imaginé dans ce film un colonel plus proche du mafieux que du gentil cuisinier. Au volant de sa voiture, le père fondateur du KFC longe les divers établissements de la ville, et souhaite bonne chance à ces imitateurs, tous envieux de son éternel succès. Il le dit lui même : “Bienvenue dans le Far West, la maison des imitateurs”. Si cette situation provoque chez lui une certaine indifférence, il n’en reste pas moins parfaitement lucide. En effet, “il n’y a qu’un seul colonel à Chicken Town”.
En affichage et dans la presse, la marque exploite le même ton et tourne en dérision ces enseignes parasites. Au lieu d’hurler au plagiat, à la contrefaçon, l’enseigne perçoit ces imitateurs comme des fans, et se dit “flattée” de provoquer une telle influence. Meghan Farren, directrice du marketing de KFC UK, déclare dans AdWeek : « C’est flatteur d’avoir toute cette légion d’imitateurs, et nous souhaitons la meilleure des chances à tous les magasins de poulet. Mais il n’y a nulle part où trouver la recette originale du colonel. Nous investissons temps, effort et compétences dans notre poulet fraîchement préparé à la main, jour après jour, et c’est la raison pour laquelle vous ne pouvez obtenir du KFC qu’au KFC ».