Charge mentale pour... toutes !
Avec le confinement, le télétravail peut passer pour un privilège octroyé à quelques professions, voire une opportunité pour certains couples et parents de se partager les tâches domestiques. Or, plusieurs études ont montré qu’il était au contraire révélateur de profondes inégalités au sein du foyer. Des inégalités qui se répercutent ensuite sur la carrière des femmes, et leur salaire.
Selon certains experts, « la crise de Covid-19 pourrait faire reculer les femmes de plusieurs décennies » rapporte l’agence belge mortierbrigade. 50 ans de progrès pourraient être inversés. » 8 femmes belges sur 10 s’occuperaient quotidiennement des enfants, des personnes âgées, et des tâches ménagères (cuisine et nettoyage). En plus de leur travail rémunéré (à un salaire toujours inférieur aux hommes), les femmes se chargent d’effectuer près de 75 % du travail non rémunéré dans le monde, précise le communiqué.
Pour mettre en lumière ces inégalités, l’agence mortierbrigade et Zij-Kant dévoilent une nouvelle campagne à l’occasion de l’Equal Pay Day (la Journée de l’égalité salariale) célébré le 25 mars prochain.
Deux photographies réalisées par Jef Boes viennent immortaliser cette réalité : tandis que le père est planté, immobile devant son ordinateur, la mère est partout à la fois, sans cesse interrompue ou « rappelée » à ses basses besognes.
La campagne trouve également une déclinaison vidéo dans laquelle des enfants interrompent les visioconférences de leurs parents. De la petite interruption qui fait sourire, à celles plus perturbantes lorsqu’elles sont régulières. Un désordre mis en musique par le groupe belge Red Zebra qui a « exceptionnellement autorisé l’utilisation du classique punk I can’t live in a living room ».
Une vidéo qui n’est pas sans rappeler cette scène devenue culte et qui fêtait ses 4 ans le 10 mars dernier.