De quoi donner un bon fou rire aux artistes.
Depuis leur création, les IA de génération d’images sont les cibles de nombreuses critiques, principalement par les acteurs du milieu de l’art. Accusées de voler les œuvres des artistes, les compagnies mères de ces IA ont jusqu’ici évité des ennuis plus conséquents. Les plaintes concernent les droits d’auteurs, les IA se nourrissant d’images et œuvres du monde entier pour entraîner leurs algorithmes… sans jamais payer ou compenser les artistes pour ces droits.
Cependant, ces accusations de vol étaient jusqu’ici restées à sens unique, allant des artistes aux IA génératives. Mais voilà que Midjourney, un acteur majeur des IA génératives, a fait une annonce des plus inattendues : le laboratoire de recherches a accusé son concurrent direct, Stable Diffusion, de subtiliser des données précieuses. Stability AI, à l’origine de Stable Diffusion, aurait infiltré la base de données de Midjourney pour obtenir l’accès à des paires d’images-prompts, des données précieuses pour l’entrainement d’une IA samedi dernier… causant une panne de 24 h sur les services de Midjourney.
Dans les commentaires du post de Nick St Pierre, on trouve les réponses des CEO des deux entreprises. Emad Mostaque, dirigeant de Stability AI, a nié avoir donné l’instruction à ses employés de pratiquer ce vol, tandis que David Holz, à la tête de Midjourney, a annoncé avoir envoyé des informations pour faciliter l’enquête interne de Stability AI.
Une accusation que la toile considère comme très ironique, au vu des actions de Midjourney et d’autres sociétés d’IA génératives à ce jour.
Pendant ce temps, OpenAI, le premier acteur du monde de l’IA, est en pleine confrontation à travers différentes prises de paroles avec Elon Musk, qui a porté plainte contre l’entreprise fin février. Celui-ci, qui a quitté l’aventure OpenAI après avoir été à son board lors de sa création en 2015, n’a de cesse de tacler la société et l’accuse aujourd’hui de s’éloigner de sa philosophie d’origine. En effet, la compagnie devait d’abord être sans but lucratif et fait maintenant payer ses services, et le milliardaire considère cela comme une violation de contrat puisqu’il avait investi dans le but de fonder un projet non lucratif. Celle-ci a répondu à coup de captures d’écrans de mails envoyés par l’ancien investisseur qui semblent prouver que le passionné de la planète rouge avait déjà accepté ce revirement comme une nécessité avant son départ.
En d’autres termes, les plus grands acteurs de l’IA générative connaissent actuellement quelques remous, ce qui n’a rien d’étonnant vu les perspectives que l’on prête à l’IA.