BUMP ! Le marché pub français en grande forme au 1ᵉʳ semestre 2024 grâce aux JO

Par Iris M. le 10/09/2024

Temps de lecture : 3 min

Il va falloir entretenir la flamme au S2.

C’est la rentrée, et pour l’occasion, Kantar Media, l’IREP et France Pub dévoilent la dernière édition de leur baromètre unifié du marché publicitaire, le fameux BUMP. Et certains de ses chiffres auront de quoi vous faire sourire… Comme le fait que le marché publicitaire en France connaisse une croissance significative au premier semestre 2024, avec des recettes publicitaires nettes atteignant 8,436 milliards d’euros

Cette progression de +9,3 % par rapport au premier semestre 2023, et de +25,6 % par rapport à 2019, s’explique par plusieurs facteurs : une conjoncture économique favorable, l’effet des grands événements sportifs tels que l’Euro 2024 et les Jeux Olympiques de Paris 2024, ainsi que la forte dynamique du digital au sein de l’ensemble des médias.

Celui-ci continue de jouer un rôle clé dans cette évolution, notamment pour des médias traditionnels comme la télévision, la presse, la radio et l’affichage digital (DOOH). Les recettes publicitaires digitales cumulées de ces médias atteignent 466 millions d’euros, en hausse de +22,2 % par rapport à 2023, et de +68,7 % par rapport à 2019. Le DOOH enregistre quant à lui une progression de +26,7 %.

Sur les cinq principaux médias – télévision, radio, presse, cinéma et publicité extérieure – les recettes publicitaires s’élèvent à 3,281 milliards d’euros, soit une augmentation de +6,1 % par rapport à 2023. Cependant, ce chiffre reste en léger retrait de -3,3 % par rapport à 2019.

Télévision : Après une contraction en 2023, la télévision renoue avec la croissance (+8,3 %) et dépasse légèrement son niveau de 2019 (+0,6 %). Non, le roi n’est pas encore mort. 

Publicité extérieure : Elle enregistre une croissance à deux chiffres (+10 %) et dépasse son niveau d’avant-crise (+4 % par rapport à 2019), portée par le DOOH et la forte demande des secteurs automobile et retail.

Radio : Elle progresse légèrement de +2,9 %, surpassant ainsi son niveau de 2019 (+4,2 %).

Presse : En léger recul (-1 %), la presse reste en retrait par rapport à 2019 (-19 %).

Cinéma : Après plusieurs années positives, le cinéma accuse une baisse de -2,8 %, toujours loin de son niveau d’avant-crise (-24,9 %). À croire que le streaming ne relâche pas son emprise. 

La télévision attire plus de 5 000 annonceurs, tandis que la presse en compte 20 176, dont une majorité en print. Le volume d’affiches en publicité extérieure a augmenté de +10 %, et le DOOH voit son portefeuille d’annonceurs croître de +23,8 % par rapport à 2023. Parmi les secteurs en pleine expansion, l’automobile (+9 %), l’énergie (+43 %) et l’industrie (+66 %) se démarquent.

Les annonceurs les plus importants du marché, eux, se maintiennent et continuent, à renforcer leur présence, sauf pour Leclerc qui se maintient en seconde position malgré une évolution négative (-5 %).

La RSE continue de représenter environ 11 % du marché publicitaire plurimédia, mais affiche un recul de -6,7 % au premier semestre 2024.

En revanche, les événements sportifs, notamment les Jeux Olympiques de Paris 2024, boostent les investissements publicitaires. Les marques sponsors des JO ont accru leurs dépenses de +8,8 %, notamment les partenaires majeurs tels que Toyota et P&G.

Le marché de la communication devrait atteindre 35,9 milliards d’euros en 2024, avec une croissance projetée de +5,3 %. Le digital resterait le principal moteur (+8 %), tandis que les cinq principaux médias devraient progresser de +4 %. Les grands événements sportifs et les initiatives liées à la transition énergétique joueront un rôle clé dans cette dynamique, alors restez attentifs et restons optimistes pour le 2nd semestre 2024.

Crédit photo : Alexandre Aymard sur Unsplash

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