Le digital fait une victime de plus.
Les nouveaux comportements des consommateurs ont bouleversé les stratégies des marques, notamment dans la vente à distance. En 2015, en pleine transformation numérique, La Redoute abandonne son imposant catalogue papier de 1 200 pages pour n’en éditer que trois petits centrés sur ses marques clés. L’enseigne réalise aujourd’hui 90% de ses ventes en ligne. Une stratégie phygital, avec le déploiement de plusieurs showrooms, qui a donc porté ses fruits.
Du côté d’IKEA, sa stratégie est axée sur l’ouverture de magasins en périphérie des villes. Toutefois, la montée en puissance de ses concurrents Amazon (qui s’est lancé dans l’ameublement) et made.com l’a incité à adopter une nouvelle stratégie digitale et proposer de nouveaux services comme l’assemblage de meubles et l’ouverture de magasins “concept” en centre-ville. Cet été, Paris a ainsi accueilli son premier magasin au cœur du quartier de la Madeleine.
La plupart des produits IKEA sont similaires à travers le monde et se retrouvent au sein d’un catalogue distribué annuellement (et sur lequel vous pourrez admirer la nouvelle typo Noto de l’enseigne suédoise).
Toutefois, cette année, et pour la première fois, IKEA Danemark n’imprime plus de catalogue en réponse aux nouveaux comportements d’achat des Danois. Mais comment en informer les consommateurs ? L’agence créative Hjaltelin Stahl sise à Copenhague a conçu la campagne OOH “The Missing Collection” : des affiches présentant les nouveaux produits du catalogue… en transparence. Placées aux arrêts de bus, elles ne révèlent que les contours de l’objet, comme s’il avait été découpé de l’affiche, de sorte que l’on voit à travers. “Notre catalogue a été mis en ligne, précise l’affiche. Retrouvez tous les nouveaux meubles sur Ikea.dk”. Simple et efficace.
En fin d’année dernière, IKEA a annoncé un chiffre d’affaires en hausse de 5% pour l’exercice fiscal 2017-2018, soutenu par de solides ventes en ligne et l’ouverture de nouveaux magasins. Selon le directeur général d’IKEA Group, Jesper Brodin, à Reuters, les ventes en ligne ont bondi de près de 50% et représentent désormais 8% du chiffre d’affaires total.
