Une opération aussi discrète qu'efficace.
Gamers, gameuses, peut-être avez-vous croisé un avatar bleu ailé sur le jeu vidéo Fortnite pendant le confinement. Monté par l’association l’Enfant bleu, à la manière d’une hotline, ce skin était connecté tous les jours jusqu’à 22h30 pendant 1 mois afin d’entrer en contact avec des enfants en danger, que ce soit à l’école, à la maison, ou ailleurs. Il permettait aux jeunes de se confier et de parler avec les membres de l’association.
Comment entrer en contact avec les enfants, le tout sans que les parents le sachent ? C’est le principal enjeu des associations comme l’Enfant bleu, qui a trouvé une solution : s’adresser aux enfants sur leur terrain, les jeux vidéo. C’est une nouvelle étape pour le monde du gaming, qui démontre une fois de plus que c’est un support de communication aux possibilités infinies.
Au total, 1 200 enfants sont entrés en contact avec le personnage en 1 mois. Une majorité par simple curiosité, certes, mais 30 % par réelle nécessité. Soit, 350 enfants ou adolescents, maltraités ou en souffrance, qui ont pu se confier en toute discrétion aux membres de l’association mais aussi à des communicants de chez Havas œuvrant ici bénévolement.
En effet, pour faire connaître l’initiative aux enfants, l’association a fait appel à Havas Sports & Entertainment France. L’agence était face à un nouvel enjeu de taille : comment communiquer uniquement auprès des enfants, sans que les parents aient vent de l’opération ? Il a encore une fois fallu s’adapter à eux. Pour ce faire, Havas S&E a fait appel aux acteurs du gaming en concluant des partenariats avec des influenceurs du domaine et des équipes d’e-sport suivies par des milliers de jeunes. Le tout ensuite diffusé sur Snapchat, Instagram et Twitch.
“Une piste encourageante” selon Laura Morin, directrice de l’association, qui espère ajouter ce nouvel outil plus adapté, et plus discret, aux méthodes habituelles de prise de contact. Pour ce faire, un groupe de travail va être monté autour de l’association L’Enfant bleu. Il sera composé de représentants des éditeurs de jeux vidéo, des magistrats et policiers spécialisés, ainsi que le secrétariat d’Etat pour la Protection de l’enfance et se réunira à partir de septembre.