Avec .FUTUR, la mode s’invente un avenir durable, éthique et innovant

Par Élodie C. le 27/02/2019

Temps de lecture : 3 min

Un premier numéro shooté à la réalité augmentée !

Le futur de la mode sera-t-il responsable ? En bonne place parmi les tendances graphiques et créations publicitaires plébiscitées par les créatifs pour 2019, l’écologie – publicité “éco responsable” – n’est plus un concept réservé à quelques adeptes de la décroissance. Ces enjeux imprègnent différents secteurs dont les activités ont un impact certain sur l’environnement.

La mode est l’une des industries les plus polluantes au monde (1,2 milliard de tonnes de gaz à effet de serre émis chaque année) : de la fourrure à la fast fashion (issue des marques de mass market comme Zara, Topshop et H&M), elle emploie des ressources planétaires considérables pour des produits qui n’ont pas vocation à rimer avec durable, mais plutôt avec jetable. Il faut des litres d’eau et l’emploi de produits toxiques pour donner son apparence usagée à un jean neuf (notamment avec la technique du sablage) ou quelque 11 000 litres d’eau pour confectionner un seul jean qui fera 1,5 fois le tour du monde avant d’être commercialisé.

Des marques de mode éthiques émergent quand d’autres, à l’instar de Veja, ont inscrit des concepts de développement durable et de commerce équitable dans leur ADN. Même les grandes marques de luxe comme Gucci, Armani et Versace, Ralph Lauren, Calvin Klein, Hugo Boss et Tommy Hilfiger ont récemment choisi d’abandonner l’utilisation de fourrure animale. La mode éthique est devenue un atout marketing pour les marques.

Aujourd’hui, avec le livre .FUTUR, Noémie Balmat, co-fondatrice, avec Allan Joseph, du think tank et média en ligne Futur404, attrape le flambeau à la volée pour explorer “les possibles futurs de la mode à travers l’innovation et la durabilité”. Une ambition qui s’est trouvé un écrin avec la première édition du magbook annuel .FUTUR, baptisé “Reliques”. Un livre avec des interviews et contributions de chercheurs en muséologie, philosophie ou encore anthropologie, mais aussi un magazine avec des séries de photos travaillées dont l’ambition est de rendre la recherche « sexy », notamment auprès des étudiants en mode, futures forces vives de l’industrie.

Bilingue, hybride, et innovant .FUTUR se décline sur une application éponyme disponible sur iOS et Android, qui rendra sa lecture interactive grâce à la réalité augmentée utilisée dans ce premier numéro. De la couverture qui prend vie et vous offre une exploration de la surface de Mars (en collaboration avec [tag]We Are Social[/tag], mais sans Elon Musk), aux pages des différents chapitres qui cachent une icône à scanner avec l’application pour dévoiler un contenu éditorial enrichi, .FUTUR est une expérience littéraire conceptuelle donc, mais pertinente.

Photographes, artistes, designers, philosophe, journalistes, chercheurs, creative technologists, ingénieurs, biologistes, ont contribué à ces pages où l’on questionne les genres, les matières et matériaux, les tendances (upcycling, streetwear, hi-tech et IA), l’histoire de la mode et un futur technologique dont les premières esquisses se contemplent aujourd’hui. L’interview de Sébastien Ruhlmann qui développe des combinaisons spatiales au sein de l’ESA (Agence Spatiale Européenne) est à ce titre aussi surprenante que passionnante.

5 000 exemplaires du premier numéro sont proposés à la vente, pour le prochain il faudra attendre l’année prochaine.

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