Et la confiance envers les marques se perd.
ShopFully, (acteur du Drive to Store) en collaboration avec Opinion Way, a mené une étude sur l’impact de la réduflation (ou shrinkflation) sur les habitudes d’achat et la perception des consommateurs français. Cette enquête, réalisée auprès de 1 051 personnes, révèle que 81% des Français ont remarqué une diminution des quantités des produits pour le même prix. Ce phénomène est particulièrement visible dans les foyers avec enfants (87,3%). En réponse, près de la moitié des consommateurs (48%) modifient leurs habitudes d’achat, réduisant leur fréquence d’achat, recherchant des alternatives moins chères ou cessant complètement d’acheter certains produits.
Cette pratique commerciale affecte négativement la confiance des consommateurs envers les marques. Dans ce sondage OpinionWay pour ShopFully, 90% des répondants déclarent que la shrinkflation diminue leur confiance dans les marques concernées, entraînant une baisse d’achats pour 67% d’entre eux. Les attentes des consommateurs sont claires : ils souhaitent une meilleure transparence sur les prix au kilo ou au litre (75%), des alternatives plus économiques comme les formats familiaux (58%), et une transparence accrue sur la composition des produits (58%). Les jeunes et les familles avec enfants privilégient particulièrement les alternatives économiques et les programmes de fidélité, tandis que les seniors et les CSP+ demandent plus de clarté sur les prix et la composition des produits.
Henri-Noël Bouvet, directeur France & Iberia chez ShopFully, souligne ceci : « La shrinkflation est une réalité qui préoccupe les Français. Les marques et les enseignes devront baser leur communication sur la transparence si elles ne veulent pas perdre la confiance des consommateurs. Proposer des alternatives plus économiques, renforcer les programmes de fidélité et mettre en avant la qualité des produits sont également des pistes essentielles pour compenser les effets négatifs de la shrinkflation et préserver la satisfaction des consommateurs », avant de préciser : « La nouvelle loi encadrant la shrinkflation, effective depuis le 1er juillet 2024, va dans le bon sens en obligeant les marques à informer les consommateurs sur la diminution de la quantité des produits. Cependant, il est indispensable que les marques et les enseignes aillent au-delà de cette obligation légale et déploient des actions concrètes pour regagner la confiance des consommateurs », ajoute Henri-Noël.
En France, le principal enjeu de l’inflation est d’être l’enseigne qui conservera la confiance des consommateurs. Celui qui a dégainé le premier pour s’assurer une bonne place dans le tableau final, c’est Intermarché ; mais est-ce que cela suffira pour garder le cœur des français ? La bataille est loin d’être finie.