Les 10 pépites marketing de DMEXCO 2018

Par Élodie C. et Xuoan D. le 13/09/2018

Temps de lecture : 7 min

Startup your life !

La 10e édition du plus grand salon / conférence de marketing digital en Europe, DMEXCO, s’est tenue à Cologne ces 12 et 13 septembre. Cet événement titanesque et surpeuplé où nous avons marché près de 15 kilomètres par jour met à l’honneur les solutions technologiques consacrées au marketing, à la publicité et aux médias.

Les grandes actualités n’ont pas manqué cette année, comme YouTube qui propose enfin de la publicité verticale sur mobile. TF1, France Télévisions et M6 – qui après Salto n’en finissent pas de s’aimer – ont annoncé de leur côté « Sygma – data video access, un standard technologique inédit pour permettre de mettre à disposition en programmatique le meilleur de leurs inventaires vidéo associés à la donnée loguée ».

Comme lors de Viva Tech cette année, nous avons cependant préféré nous éloigner des grandes conférences pour quadriller les dizaines d’allées de l’événement afin de dénicher parmi des centaines de stands les startups qui – nous l’espérons – contribueront positivement à l’avenir du secteur. Tour d’horizon de nos 10 pépites de DMEXCO 2018.

AdBonitas

La fraude publicitaire en ligne est un fléau qui grignote chaque année une part conséquente du budget des annonceurs, mettant à mal aussi bien leur ROI, que leur confiance dans le média digital. Pour y remédier, AdBonitas leur permet de lutter contre la fraude publicitaire grâce à l’intelligence artificielle et le machine learning (ou apprentissage automatique en français). L’objectif est de faire d’internet un espace plus sûr pour les marques : « Acheter du faux trafic sur Internet est aujourd’hui quasiment aussi simple que de se rendre au supermarché », explique Marcus Wille, co-fondateur d’AdBonitas.

La technologie d’AdBonitas analyse de nombreuses données de transaction, reconnaît les modèles fiables et évalue les risques de fraudes publicitaires. Adbonitas aide ainsi les annonceurs à faire des placements publicitaires fiables en vérifiant la qualité de leurs placements, gage d’un ROI amélioré.

Cognigy

Cognigy propose Cognigy.AI, une plateforme qui facilite grandement la création de dispositifs conversationnels grâce à l’intelligence artificielle, que cela soit du texte (chatbots) ou de la voix (assistants vocaux type Alexa, Google Home…), le tout sans grand bagage technique nécessaire. De quoi aider les marques et les agences à créer de nouveaux services totalement personnalisés, interconnectables avec les principales interfaces et solutions professionnelles du marché, mais sans forcément s’immerger dans le code.

Cognigy.AI en est à sa version 3.1, et a même dévoilé une IA capable de passer des appels, façon Google Duplex.

AdRiel

Vous êtes une nouvelle entreprise ou une petite PME en recherche de visibilité immédiate, mais vous n’avez pas forcément les moyens de vous offrir une agence de publicité ? AdRiel a la solution toute trouvée. Cette équipe franco-coréenne composée d’ingénieurs et scientifiques en intelligence artificielle met à disposition son agent marketing intelligent.

Un solution en SaaS (software as a service) qui conçoit et déploie de manière automatique une campagne publicitaire, à partir d’un simple brief de vos besoins. Cet “agent” gère aussi bien le ciblage, le parcours client, les créations et déclinaisons selon les templates souhaités, la diffusion multi-plateformes (Facebook, Instagram, YouTube, etc.) et l’optimisation en fonction du tracking des résultats (CTR). Elle peut ainsi optimiser et ajuster automatiquement la campagne en conséquence. Un agent qui est à la fois designer et marketer, comme l’explique la co-fondatrice d’AdRiel, Sophie Soowon Eom, a intégré le classement “Forbes under 30” Asia en 2017.

Ad Lightning

Actuellement, 28% des publicités présentes sur Internet seraient nocives. Non seulement ces mauvaises publicités ne répondent pas aux normes de l’industrie et du RGPD, mais elles ralentissent lourdement le chargement des pages et perturbent l’engagement. Ad Lightning a pour ambition d’aider les éditeurs et annonceurs à détecter les mauvaises publicités programmatiques. Comment ? Grâce à sa solution SaaS : un logiciel qui scanne les sites web, détecte et bloque les publicités non conformes en temps réel, sur desktop et mobile.

Deux ans après sa création, la start-up de Seattle a levé 2 millions d’euros supplémentaires pour poursuivre son entreprise. Ad Lightning emploie 12 personnes, compte désormais 30 clients et en intègre 2 nouveaux par mois.

Alpha One

Nous croulons sous les données, mais il reste difficile encore de prédire le comportement des consommateurs et ce qui motive un client à concrétiser ou non un acte d’achat. Grâce à la neuroscience, Alpha One permet d’anticiper ce qui sera regardé dans une publicité. Les tests d’eye tracking peuvent être long et coûteux à mettre en place, si bien qu’ils constituent en général des post-tests. Alpha One a créé sa propre IA, un réseau de neurones artificiels qui est capable d’identifier les zones qui seront regardée par des humains dans une publicité. Il s’agit en quelque sorte d’un eye tracking automatisé et prédictif.

Cette technologie peut être utilisée en pré-production, sur un storyboard par exemple, ou sur différentes variantes d’un même contenu. Les éléments print et vidéo peuvent alors faire l’objet de tests rapide avant diffusion, permettant à l’annonceur de réajuster sa publicité en fonction des recommandations formulées.  

MeasureMatch

MeasureMatch met en relation des entreprises avec des experts de la data, de l’automatisation et des analytics, qu’ils soient free-lances ou petites agences. Il s’agit d’une sorte de Malt ou Upwork spécialisé dans ces verticales du marketing. L’approche peut paraître évidente, mais elle garantit un recrutement très qualifié d’experts. De quoi témoigner du besoin croissant du marché pour des profils experts dans ces domaines.

MeasureMatch a remporté cette année le concours de pitch de startups organisé par The Unilever Foundry, le programme de collaboration du géant de l’agroalimentaire avec les startups. 20 startups d’un très bon niveau étaient en lice, avec 15 000 euros à remporter, et la perspective de travailler avec nombre de marques FCMG, parmi les 400 qui composent le groupe.

CoolTool

CoolTool s’est fixé comme objectif de démocratiser le neuromarketing grâce à de l’automatisation en ligne ainsi que des kits matériels d’eye tracking et d’analyse cérébrale abordables… et vendus en direct sur son site. Une belle perspective pour les agences et leurs clients qui pourront plus aisément pré-tester l’impact émotionnel, visuel et cérébral de leurs campagnes. À moins qu’elles ne préfèrent se fier à Alpha One, cf plus haut !

Linkfluence

Le champion français du social listening, en pleine conquête à l’international, avait annoncé lors de Viva Tech 2017 son offre de reconnaissance visuelle. Cette technologie de « computer vision » a été développée en interne selon Linkfluence, et un dispositif live de celle-ci interpellait les passants aux abords du stand DMEXCO de l’entreprise co-fondée par Guilhem Fouetillou.

La reconnaissance visuelle ouvre des perspectives colossales pour ce spécialiste de la « social intelligence » et ses clients. En effet, en identifiant à la fois les visages et leurs émotions, mais aussi les logos et produits, des milliards de contenus visuels issus des plateformes sont désormais identifiables, trackables, analysables… Ce qui tombe bien puisque les derniers réseaux sociaux à avoir émergé sont dans l’ensemble uniquement visuels : Instagram, Snapchat, ou encore TikTok.

LoyJoy

LoyJoy a une approche « gamifiée » des chatbots, que ce soit sur les plateformes de messageries vocales ou sur les sites web des marques. À la clé, une version actualisée des jeux concours avec recueil d’opt-ins. Simple, basique… et malin.

Pour tester le bot LoyJoy de la Réclame, c’est par ici !

Pornhub

Terminons sur une note légère – enfin, pas vraiment – avec Pornhub et sa régie TrafficJunky qui ont sans conteste dévoilé la meilleure accroche de DMEXCO18 :

Bonus

Citons également d’autres entreprises et startups aperçues lors de DMEXCO aux offres intéressantes :

SYNC, bien connue de l’écosystème français, synchronise publicités TV et publicités mobiles, avec une technologie inattendue et efficace.

S4M, autre pépite française, s’est recentrée sur le drive to store mobile, comme nous l’avions anticipé avec leur cas très intéressant pour Subway. S4M est désormais capable de calculer le coût d’une visite incrémentale en magasin suite à une campagne mobile, avec des données et une efficacité inédite que nous décrypterons prochainement.

Iox est un lab allemand spécialisé dans l’internet des objets (IoT). Leur promesse ? Aider les entreprises à passer de l’idée au prototype en moins de 30 jours. Et ainsi permettre au produit d’être testé et validé en interne avant d’aller plus loin.

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