Monoprix ridiculise les restrictions gouvernementales dans ses rayons

Par Élodie C. le 23/11/2020 - Agence : DDB Paris

Temps de lecture : 2 min

Une campagne essentielle pour des produits essentiels ou non.

Si cette crise sanitaire charrie son lot d’incertitudes, la communication gouvernementale les a parfois accentuées dans une certaine cacophonie. Dernier exemple en date lors de ce 2e confinement, plus tendu que le précédent, autour de la fermeture des commerces « non essentiels » ne vendant pas de produits de « première nécessité ».

On se remémore ainsi la fronde des libraires obligés de fermer quand les grandes surfaces vendant des livres ou la Fnac étaient elles-même autorisés à ouvrir. Les supermarchés ont finalement été sommés de fermer les rayons de produits non essentiels donnant lieu à un chassé-croisé entre les rayons bâchés car interdits (les produits culturels, le rayon textile, les articles de sports, les jouets, etc.), parfois à l’aide de vigiles.

Connue pour ses jeux de mots (apposés sur ses packagings) et son ton décalé devenus depuis sa marque de fabrique, la marque les déploie désormais à toute autre fin à l’adresse de sa clientèle. Dans une campagne d’affichage pensée par sa nouvelle agence DDB Paris et lancée vendredi dernier dans plusieurs de ses magasins, Monoprix moque ces restrictions sans se départir de son humour… grinçant. « Les vêtements pour enfants jusqu’à 3 ans sont à nouveau essentiels. Les autres sont priés d’arrêter de grandir », peut-on lire sur une pancarte au-dessus du rayon textile, ou encore, « Une commission venant de conclure que l’eau, ça mouille, nous avons finalement le droit de vendre des parapluies », raille l’autre.

Une campagne qui a aussitôt fait parler d’elle sur les réseaux sociaux.

Une bonne initiative qui place Monoprix du côté des clients, plutôt que des puissants, évitant ainsi d’être notamment opposés aux petits commerçants plus frappés encore par cette crise. Monoprix avait ainsi proposé d’héberger dans ses rayons fleuristes et cordonniers contraints de baisser le rideau pendant ce nouveau confinement.

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