Et ça ne reste que des machines.
Face au harcèlement, savoir dire non est à la fois la meilleure et la plus inutile des armes. Inutile, sûrement parce que nombreux sont les harceleurs qui ont oublié le sens de ce mot.
En Argentine, 93% des femmes ont déjà subi du harcèlement. Ceux pour qui cette forme d’agression reste encore inconnue ne peuvent pas – ou difficilement – imaginer la difficulté d’une telle situation. Afin de sensibiliser le plus grand nombre, la banque [tag]HSBC[/tag] imagine un dispositif peu commun.
Aux côtés de l’agence [tag]David[/tag], la société anglaise décide de piéger plusieurs de ses distributeurs automatiques dans les rues de Buenos Aires. Le principe est simple : rendre les machines aussi têtues que les harceleurs. Rappelez-vous, lorsque vous retirez de l’argent, le distributeur vous demande en fin de transaction si vous souhaitez continuer vos opérations. Pour cela, il vous suffit de cliquer sur “oui” ou “non”. Seulement, comment réagir s’il vous répond “jamais on ne me dit non à moi”, ou “finissez ce que vous avez commencé” ? Vous seriez peut-être agacé, voire interloqué, mais sans plus. Maintenant, imaginez la même situation face à une personne.
Si la plupart des passants piégés n’ont même pas eu le temps de comprendre ce qui leur arrivait, le reçu délivré par la machine à su leur remettre les idées en place. En effet, à la place du solde habituel, les Argentins ont pu lire le message suivant : « 9 femmes sur 10 en Argentine ont déjà subi du harcèlement. Nous pouvons en finir avec cette situation. Appelez le 114 ». Pour HSBC, il est clair que n’importe qui devrait comprendre un “non” aussi facilement qu’un distributeur automatique. Espérons que ce « n’importe qui » devienne aussi intelligent qu’une machine à billets.