« Réduisons les tournages inutiles à l’étranger qui polluent et précarisent les techniciens »

Par Xuoan D. le 07/05/2020

Temps de lecture : 3 min

Nouvelle interview "Le confiné libéré" avec Hugo Legrand-Nathan, Birth.

La pandémie de Covid-19 et « Le Grand Confinement » imposent à chacun de rester chez soi, vidant au passage les entreprises du secteur de la communication. Si leur activité a été fortement bouleversée, les agences n’ont pas pour autant cessé d’œuvrer, organisant leur continuité grâce au télétravail et ses divers outils (Zoom, Teams, Hangouts et Slack pour ne citer qu’eux).

Si la question n’est désormais plus de savoir si une agence peut travailler à distance (notre première émission en direct, Les enjeux – la Réclame / live Covid-19, nous a fourni la réponse), nous avons souhaité donner la parole aux travailleurs confinés, qu’ils viennent d’agences, de médias ou d’annonceurs.

Pour cette nouvelle interview “Le confiné libéré”, nous tendons le micro au puncheur de la production, Hugo Legrand-Nathan, fondateur et producteur chez Birth.
 

Comment travaillez-vous depuis le confinement ? Avez-vous une journée type ?

Hugo Legrand-Nathan :

Breakfast.

Boxe.

Le travail, c’est la santé !

Zoom lunch.

Cinéma sur MUBI.

NBA Vintage.

Michael Jordan Dunk

Musique.

Ce qui vous manque le plus ?

H.L.N. : Beaucoup de choses…

Ma maman. Et Pastavino.

Alger, 2Horloges [ndlr : société de production de Hugo Legrand-Nathan à Alger], nos équipes et mes associés.

Djenina Alger.

Ce que vous avez découvert pendant cette période complexe et incertaine ?

H.L.N. : L’importance du changement à opérer à tous les étages dans notre société aujourd’hui mondiale. L’organisation. Moi-même et mon double aussi.
 

Quelle musique écoutez-vous en ce moment ?

H.L.N. :

Meryem Aboulouafa.

Thelenious Monk.

La lecture souvent repoussée que vous avez enfin entreprise ?

H.L.N. : Je me plonge dans mes livres de photographies et d’art en ce moment. Félix Vallotton, Malick Sidibé, Gregory Crewdson et les livres sur le scénario.

Votre habitude honteuse qui ne survivra pas au confinement ?

H.L.N. : Dormir à 21h30.
 

Ce que vous aimeriez conserver pour l’après ?

H.L.N. : Mon nouveau chien.

Le silence et le chant des oiseaux.
 

Votre conseil pour s’adapter au mieux au confinement et au télétravail ?

H.L.N. : Faire bloc avec ses associés, son équipe, ses clients. Garder la fenêtre ouverte. Et aussi, la méthode Coué ; faire comme si de rien n’était ☺. Ça marche le matin pendant 45 minutes.
 

La visio vous a-t-elle rendu plus ponctuel en réunion ?

H.L.N. : Mes retards deviennent de plus en plus difficiles à justifier mais j’ai une bonne imagination.
 

À la sortie du confinement, vous pariez pour une révolution écologique, une crise bien triste ou un retour au train-train quotidien ?

H.L.N. : Je n’ai pas de boule de cristal mais je crois qu’on est tous dos au mur. Donc pour ma part, je vais changer beaucoup de choses à l’intérieur de l’entreprise en ce sens. C’est un challenge collectif qui ne pourra pas reposer uniquement sur les politiques. On doit bouger maintenant.
 

Comment voyez-vous votre métier et son secteur évoluer après cette crise ?

H.L.N. : C’est une chaîne d’évolution que le secteur doit prendre de manière drastique. On part des annonceurs qui vont avoir un devoir grandissant sur la qualité de leur produit, l’éthique de la fabrication à la fois sociale et écologique. De ce nouveau challenge, les agences pourront travailler sur des stratégies différentes. À notre niveau, il faut aussi qu’on arrive à réduire les tournages inutiles à l’étranger qui polluent et détruisent également le secteur des techniciens et fournisseurs qui ont vu leur travail s’amenuiser au fil des années. Il faut que l’on protège notre écosystème. Arrêtons cette course vers le moins cher.

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