Avec ''C'est quoi son job ?'', focus sur les métiers qui feront la com de demain.
Depuis l’explosion du digital, les agences ont été forcées de se réinventer. Ce renouvellement se traduit par des cycles de production de plus en plus courts, une réduction des intermédiaires ou encore par le travail en mode « agile » aujourd’hui sur toutes les lèvres. Suivant leurs projets, certaines agences produisent directement en interne. C’est le cas de l’agence Biborg qui possède quatre studios dans trois villes différentes.
Alors comment s’organiser avec ses nouvelles méthodes de travail ? À quoi correspond ce métier ? Comment devient-on studio director ? Quels projets lui sont confiés ? Olivier Campion, studio director chez Biborg, nous éclaire dans cette 16ème interview « C’est quoi son job ? ».
Qu’est-ce qu’un studio director ?
Olivier Campion : Chez Biborg, pour conserver un esprit de “studio digital” face à la forte croissance et au développement géographique de l’agence (Paris, Nantes, Lyon), nous avons décidé de créer 4 Studios. 3 Studios dédiés à la production et un à la conception. 4 employés historiques et fraîchement associés se sont portés volontaires pour diriger ces studios, voyant une opportunité d’évolution évidente. Nous sommes donc devenu les directeurs de ces studios.
Comme si nous dirigions des petites entreprises indépendantes, nous sommes chargés de contrôler la productivité en respectant les budgets et les délais, et de nous assurer de la qualité des productions que nous livrons à nos clients. Biborg a toujours eu une volonté de fournir des créations d’une grande qualité, toujours partisans d’un “web plus beau” ! La notion de “studio” aide en ce sens car nous pouvons suivre de près les projets qui nous sont confiés.
Nous possédons donc plusieurs casquettes, celle de producer, pour le suivi de la production, celle de manager car nous devons rester proches de nos équipes, les motiver et garantir leur confort de travail et leur épanouissement, et celle de traffic manager car nous mettons en place les équipes de designers et développeurs sur les projets qui nous sont confiés.… Nous nous occupons même de la facturation de nos partenaires freelances ! Il existe évidemment des objectifs pour chacun de nos studios, mais aussi des objectifs communs qui nous poussent à nous entraider les uns et les autres.
Sur quels types de projets intervient un studio director ? Et à quel moment ?
OC : Le studio sirector intervient sur 2 grands types de projets :
Comment devient-on studio director ?
OC : Il n’y a pas de parcours ou de formation spécifique pour devenir studio director. Chez Biborg, les studio directors ont d’ailleurs tous un profil différent. Mes collègues sont producers ou creative technologist à la base, alors que j’ai une carrière de directeur Artistique. Mon expérience dans différentes agences et en tant que freelance m’a apporté la connaissance du fonctionnement de la chaîne de production digitale. Mes 5 ans chez Biborg m’ont permis de comprendre les exigences et les attentes particulières de l’agence.
Un conseil pour être un·e bon·ne studio manager ?
OC : Le poste de studio director est un rôle assez complet qui demande des compétences multiples. Il faut être organisé et rigoureux, savoir s’adapter aux imprévus et trouver des solutions rapidement. C’est un poste occupé par des seniors, qui ont une grande expérience en agence, et une vision globale de la chaîne de production. Il faut également avoir un bon relationnel et savoir mettre ses équipes dans les meilleures dispositions afin d’atteindre nos objectifs communs.
Quels sont les enjeux et difficultés de ce poste ?
OC : Le principal enjeu en tant que studio director est de s’assurer que les projets livrés respectent les standards de l’agence, tout en respectant les budgets et les délais.
Comme chaque projet est différent, nous en tirons à chaque fois des enseignements pour toujours adapter nos méthodes. Les imprévus font également partie de notre quotidien. Des plannings qui évoluent, des éléments de brief incomplets… Nous devons alors être réactifs et trouver les solutions qui permettent de conserver une certaine fluidité lors de la production. Le fait d’être plusieurs studio directors chez Biborg nous permet d’échanger sur nos différentes expériences afin d’évoluer vers des méthodes de production communes et efficaces.
Quel est le salaire d’un·e studio manager ?
OC : Le salaire est assez variable : il change en fonction de l’expérience et de la localisation, mais globalement il tourne autour de 50K€/an + variable.
Vers quoi ce poste peut-il évoluer ?
OC : Je ne peux pas parler de manière générale, mais chez Biborg, les choses évoluent tellement vite qu’on ne sait pas de quoi demain sera fait ! Hier j’étais directeur artistique et aujourd’hui, je suis responsable d’un studio. Le tout est d’avoir la volonté d’évoluer et de savoir s’adapter !
Vous êtes désormais convaincus que vous devez recruter un.e studio director pour votre agence ou entreprise ?