Que le moins cher gagne.
Après le lancement de Netflix avec pub pour 5,99 euros par mois l’an dernier, voilà qu’un deuxième géant du streaming, Amazon Prime Video se prépare à lancer sa version avec publicité. L’objectif : faire une offre irrésistible aux annonceurs et aux spectateurs. Dès le 29 janvier, l’entreprise propose des tarifs publicitaires plus bas que ses concurrents, avec des CPM (coûts par mille spectateurs atteints) oscillant entre 30 et 40 dollars, selon des acheteurs médias bien informés, alors que Netflix avait lancé son offre initialement à 65 dollars par CPM. Cette tarification compétitive s’explique en grande partie par l’ampleur considérable de Prime Video, qui prévoit d’atteindre plus de 100 millions d’abonnés dès le lancement. Les abonnés Prime devront payer un supplément mensuel de 2,99 dollars pour profiter d’une expérience sans publicité.
Au lancement, l’offre publicitaire comprendra le ciblage démographique standard ainsi que quelques paramètres contextuels et liés au mode de vie. À l’avenir, les annonceurs espèrent pouvoir utiliser l’ensemble des données d’Amazon pour cibler leur public et offrir des expériences interactives. Cependant, les marques ne pourront acheter Prime Video que via la DSP (plateforme d’achat programmatique) d’Amazon, ce qui pourrait limiter les acheteurs qui préfèrent tout gérer via une seule DSP.
Bien que l’offre ambitieuse d’Amazon Prime Video attire déjà l’attention des annonceurs à la recherche de nouvelles opportunités, il reste à voir comment la promesse de portée se traduira en termes d’audience réelle dans le marché fragmenté de la télévision connectée. Après tout, beaucoup d’utilisateurs pourraient se contenter de payer 2,99 dollars de plus dans le but d’éviter les publicités, rarement appréciées.
Résultat, au bout du compte, garder votre abonnement Amazon Prime Video avec publicité vous coûtera 6,99 euros par mois, soit seulement 1 euro de plus que l’abonnement actuel avec publicité de Netflix. Un deal somme toute intéressant pour les utilisateurs, autant que pour les annonceurs. À voir si la plateforme saura atteindre ses objectifs… et maintenir son offre.