En plein conflit interne, Sea Shepherd revoit son logo

Par Iris M. le 14/05/2024

Temps de lecture : 2 min

Le crâne de Paul Watson sinon rien.

L’une des ressources les plus précieuses de notre planète Terre – et celle qui la distingue de toutes les autres que nous avons pu découvrir jusqu’ici – est l’eau de nos océans. Ceux-ci recouvrent plus de 70 % de la surface terrestre, et pourtant, ils sont en danger tous les jours. Pollution plastique, surpêche, acidification, zones mortes… tous ces dangers les menacent au quotidien, et la biodiversité marine est celle qui en pâtit. 

À terme, ces menaces finiront par faire de nos océans, ceux qui rendent la vie possible sur Terre, nos plus grands périls. Ils le deviennent déjà avec l’élévation du niveau de l’eau qui menace plusieurs îles et archipels d’ici à 2100, un avenir que certains d’entre nous verrons se réaliser. C’est également la terre que nous laisserons à nos enfants, tout cela à cause du réchauffement climatique que nous n’aurons pas su inverser à temps. 

Pour combattre cette réalité à venir et protéger l’écosystème marin, l’ONG Sea Shepherd prend les armes depuis 1977 de manière non violente (du moins en théorie) pour faire face à chaque atteinte illégale à la vie marine. Fondée par Paul Watson, un militant écologiste canadien (aussi co-fondateur de Greenpeace, évincé pour ses méthodes jugées trop violentes), cette ONG commence pourtant à perdre son but premier et se divise en interne. 

En 2022, Paul Watson annonçait sur les réseaux quitter Sea Shepherd USA, sans abandonner les autres branches de l’ONG. En 2023, celui-ci était évincé de l’organisation de manière générale, avec l’accord de 4 autres dirigeants de la structure. Maintenant, la structure en elle-même se divise : Sea Shepherd France, UK et Brésil forment Sea Shepherd Origins, tandis que les autres branches gardent leur nom premier… tout en en perdant l’identité. 

Pour distinguer les deux structures, Sea Sheperd Origins, représenté par Paul Watson et Lamya Essemlali, directrice de Sea Shepherd France, reprennent leur logo d’origine tout en le retravaillant au goût du jour. Ils choisissent de remplacer le crâne iconique par celui de son fondateur. Un rebranding que l’on doit à l’agence créative AGIT8 (Londres / Paris), et qui doit représenter leur souhait de ne pas changer d’identité et de rester incorruptibles et intenses. Ce qui les distingue selon eux des 4 autres directeurs qui sont leurs anciens collaborateurs. 

Les logos qui empruntent leur aspect à leur créateur ne sont pas rares, néanmoins, Sea Shepherd Origins est allé plus loin que personne auparavant. Les membres ou organes humains seront-ils les inspirations des logos de demain ? Voit-on là émerger la tendance d’un branding plus organique ?

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