Cette I.A. vous dissuade de partager des photos de votre enfant en ligne

Par Iris M. le 06/07/2023

Temps de lecture : 2 min

Bientôt dans Black Mirror.

De nos jours, il est devenu tout à fait habituel, voire encouragé, de voir ses proches partager leur vie privée sur les réseaux sociaux. Vacances à Bali, restaurant le samedi soir, virée cinéma entre amis : tout est devenu une occasion pour poster sur Instagram ou Facebook. De façon parfaitement innocente. Un beau profil Instagram peut tout aussi bien servir d’album souvenir, par exemple.

Une des conséquences de cette nouvelle normalité ? Un enfant de cinq ans en moyenne aura déjà 1 500 publications à son effigie sur les réseaux sociaux, et ce, sans consentement, selon les résultats d’une étude rapportée dans le Telegraph. Cela l’expose aux 750 000 pédophiles qui surfaient déjà sur le Web en 2009, rappelle l’ONU. Même s’il était magiquement protégé de ces individus, un enfant sera toujours exposé à la violence et à la cruauté du net : certaines images peuvent être détournées en memes et les vols/usurpations d’identité y sont légion.

Deutsche Telekom, la plus grande société européenne de télécommunications, dénonce ce fléau avec l’aide de l’agence adam&eveDDB. Quand on sait que l’effacement des données personnelles en ligne relève du parcours du combattant, il serait dommageable de livrer un tel boulet à son enfant avant même qu’il n’ait l’âge d’utiliser les réseaux sociaux.

Exposés sur le net depuis leur plus jeune âge, certains de ces enfants pourraient très bien agir contre les actions de leurs parents. En 2016, une fake news s’était répandue sur jeune fille autrichienne qui avait poursuivi ses parents en justice pour avoir publié plus de 500 photos d’elle durant toute son enfance, malgré ses demandes répétées pour qu’ils arrêtent. Bien que cette information ait été grandement relayée, elle s’est avérée impossible à confirmer. En revanche, en France, la publication d’une photo d’une personne sans son accord est passible d’un an d’emprisonnement et de 45.000 euros d’amende.

Avant cette affaire, la gendarmerie française avait déjà mené une campagne de sensibilisation quant aux dangers du web. 

L’année derrière, l’association Caméleon et LIBRE MullenLowe prévenaient également contre ce type de pratiques en ligne.

Les évolutions des intelligences artificielles rendront peut-être les actions dénoncées par cette campagne possible d’ici à quelques mois. Cela n’aurait rien d’étonnant qu’il soit déjà possible de le faire. Pour prévenir aux problèmes qui pourraient se révéler, il est sûrement temps d’agir maintenant.

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