Le diable s'habille en forceur.
Il est difficile à croire que des films aussi romantiques que The Notebook ou encore Ratatouille témoignent d’abus et de harcèlement sexuel. Pourtant, ce ne sont pas les seuls. Après avoir remarqué qu’un bon nombre de scènes d’amour issues de films cultes manquaient cruellement de consentement, le collectif de lutte contre les abus sexuels Consent Labs a décidé d’exposer aux yeux de tous ces scènes célèbres. Tellement cultes qu’elles ne nous ont finalement jamais posé problème.
Derrière cette campagne réalisée aux côtés de TBWA\Sydney se cache un projet : introduire une classification spéciale pour notifier du « manque de consentement » présent au cinéma et la télévision en Australie.
D’après une étude menée par le collectif, 3 Australiens sur 5 seraient incapables de discerner un consentement à l’écran. L’étude révèle également qu’une part non négligeable des Australiens (75%) jugent qu’une action de la sorte serait efficace pour éduquer les téléspectateurs. À côté de cela, 71% pensent que prévenir ces scènes délicates devrait être légal à l’avenir.
Katrina Alvarez-Jarratt, directrice de la création de TBWA\Sydney, ajoute « Malgré les progrès réalisés par nos gouvernements au sujet du consentement affirmatif dans le pays, nous continuons à normaliser l’absence de consentement sur nos écrans. Si nous voulons apporter un réel changement, nous devons changer l’objectif à travers lequel nous regardons nos films et émissions de télévision préférés ».
Cette initiative verra-t-elle le jour en Australie ? L’action donnera-t-elle envie à d’autres pays de faire de même ? La campagne saura très certainement éveiller les consciences, en appelant à ne pas normaliser dans la vraie vie ce que nous voyons à l’écran. « Après tout, nous classifions le langage grossier, la nudité et la consommation de drogue. Pourquoi pas l’absence de consentement ? », conclut Katrina Alvarez-Jarratt.
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