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TF1 Info – Air France dévoile la plus française des vidéos de consignes de sécurité

C'est une figure imposée, un passage obligé pour les compagnies comme pour leurs passagers. Avant de s'envoler, on ne coupe pas aux consignes de sécurité, de petits films longtemps restés très fonctionnels, mais qui pour nombre de compagnies sont devenus une part de leur identité. Chez Air France, la vidéo projetée aujourd'hui après chaque embarquement datait de 2015, une mise à jour s'imposait, et pas simplement pour soulager la lassitude des voyageurs les plus fréquents. Mais si la vidéo précédente assumait déjà à fond la carte de la french touch, celle que découvriront les passagers à partir du 1er mars prochain double la mise. "Bienvenue à bord", résolument en français dans le texte.

En quelques minutes, c'est une tournée des grands ducs un peu ébouriffante du tourisme tricolore, comme un best-of de nos sites emblématiques, qui sert de décor aux deux "PNC" qui vous rappellent qu'une ceinture ça se boucle, et que cela fait bien 20 ans que tous les vols Air France sont non-fumeurs. Des marches de l'Opéra Garnier aux vignobles du bordelais, du Château de Versailles aux galeries du Louvre, les tableaux s'enchaînent, pour venir habiller des consignes pour l'essentiel déjà connues, le texte délivré ici ayant peu changé sur le fond. Comme l'explique à LCI Catherine Villar, Directrice de l'expérience client chez Air France, l'exercice est pour le moins contraint. "Les consignes de sécurité, c'est quelque chose de normé, de très rigoureux, ce n'est pas de la littérature", sourit-elle. Et si la vidéo est plus longue (de 43 secondes) que la précédente, il y a des raisons : "On a dû y intégrer une dizaine de nouvelles consignes", sur la gestion des appareils électroniques, l'arrivée de nouvelles ceintures à trois points, entre autres.

Assumer l'accent français, c'est "so charming"...

 Ce qui n'a pas changé en revanche, c'est Dorcas Coppin, la comédienne qui joue l'hôtesse, et qui tenait déjà le premier rôle du film précédent, "comme un trait d'union, on voulait cet élément de continuité et de réassurance pour nos clients", assure-t-on chez Air France. Autre détail parfaitement assumé, l'accent frenchy du comédien qui se charge des annonces en anglais... "On a joué sur cette corde-là aussi, les étrangers nous disent tous que c'est so charming...". Et si les Français pourraient sourire devant des images qui sont autant de clichés assumés, c'est oublier qu'ils ne représentent pas la majorité de ceux qui découvriront la vidéo lors de leur prochain vol.

"Nos clients sont à 60% étrangers, et ce sont ceux qui vont visiter la Tour Eiffel et le Château de Versailles, on a voulu leur montrer une France désirable, moderne, dans laquelle le bien-vivre fait partie de notre culture", explique Catherine Villar. S'appuyer sur la France éternelle pour miser sur un avenir meilleur, après la plus terrible des années pour le transporteur. "Jusqu'en 2019, nous étions la première destination touristique au monde, et on espère bien le redevenir."

Pour clore la vidéo de 5 minutes 29, la caméra prend son envol du second étage de la Tour Eiffel, où l'on retrouve un équipage Air France au complet, pas des comédiens cette fois. Pour Catherine Villar, "C'était une manière de dire merci aux personnels d'Air France, qui ont du mal à voir la lumière au bout du tunnel, et qui ont eu beaucoup de fierté à le faire".

Enfin, si Air France ne dit mot du coût précis de réalisation du film, la compagnie promet avoir été "créative et pragmatique"dans les choix de ses décors. "Ce film, il promeut la France à l'étranger, on poursuit donc des objectifs communs avec la Tour Eiffel ou le Château de Versailles, et pour eux, être présent dans nos avions, c'est être présent partout dans le monde." La compagnie n'a ainsi pas eu à payer la location - d'ordinaire hors de prix - de ces décors d'exception. Et quel que soit son montant, le coût final du film est à mettre en regard du nombre attendu de ses spectateurs. Dans les cinq à six ans de sa durée de vie, les nouvelles consignes devraient être vues par près de 150 millions de passagers.


Cédric INGRAND