Selon une enquête de l'Insee, les femmes ont en France une perception moins positive de leur état de santé. Résultat, elles ont tendance à consulter davantage : en 2019, 88 % des femmes ont consulté un médecin généraliste depuis moins d’un an, contre 80 % des hommes. Ces messieurs sont plus frileux, en particulier en ce qui concerne leur santé intime. Le cancer des testicules reste notamment un sujet tabou pour bon nombre d'entre eux.

UN MANQUE DE CONSULTATION CHEZ LES JEUNES HOMMES

Selon les chiffres de la Fondation Arc, seuls 26 % des hommes consultent régulièrement un médecin, ce qui entraîne des diagnostics tardifs, notamment en ce qui concerne le cancer des testicules, qui est pourtant le cancer le plus fréquent chez les jeunes adultes de 15-35 ans, touchant 1 à 2 % des concernés.

A contrario, nombreux sont ceux qui n'hésitent pas à partager des photos de leur intimité : les fameuses "dickpics", ou photos de pénis, souvent partagées sans le consentement de leurs partenaires ou de leurs interlocuteurs et interlocutrices.

Forte de ce constat, l'association CerHom, première association de santé masculine, a misé sur une campagne audacieuse (à visionner sur Youtube)pour les inciter à prendre leur santé en main : le "Dickpick diagnostic".

Le principe ? Des faux profils créés sur les applications de rencontres, répondent à l'envoi de photos intimes non-consenti par le message suivant : "Merci Thomas pour ta photo. En regardant attentivement, il semblerait qu’une de tes bourses soit enflée. Cela pourrait être le symptôme d’une infection ou d’un cancer. Pense à consulter un médecin et pour plus d’infos rdv sur https://dickpic-diagnostic.com."L'association encourage également les hommes à envoyer leurs photos de pénis par WhatsApp au 06 98 81 73 51 pour une consultation anonyme et gratuite, ou encore à se renseigner directement sur le site de la campagne.