Baromètre : les Français sont-ils les plus infidèles au monde ?

Par Isadora L. le 17/06/2022

Temps de lecture : 4 min

Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’amants.

Aujourd’hui nous allons parler… infidélité et relations extra-conjugales. Vous vous êtes peut-être déjà demandé dans quel pays est-ce que l’on trompe le plus, ou encore lesquels sont les plus ouverts aux relations-non-exclusives – en pensant au fond de vous que la France détrônait tous les pays d’Europe. Pour le plus grand bonheur des petits curieux, Gleeden a dévoilé son Observatoire européen de l’infidélité 2022 (en collaboration avec YouGov), analysant la manière dont l’infidélité est perçue, pratiquée et vécue dans l’Europe* post-covid. Prêts à assouvir votre curiosité ?

Sommes-nous satisfaits de nos vies conjugales et sexuelles ? 

Gleeden y est allé étape par étape, évaluant d’abord le niveau de satisfaction de la vie conjugale des Européens avant de s’attarder sur leur infidélité (conséquence de cette insatisfaction). Point positif, les Européens semblent plutôt satisfaits de leur relation amoureuse : c’est le cas de 85 % des Espagnols et Britanniques, 31 % des Français et 75 % des Italiens.

Point négatif : ils seraient un peu moins heureux d’un point de vue sexuel. Alors qu’ils sont 82% à être plutôt satisfait de leur relation actuelle, les Belges ne sont que 20% à s’estimer très comblés sexuellement. Tandis que les Français (66 %) en sont plutôt contents.

Et le pays le plus infidèle d’Europe est…

Comme dit plus haut : cette insatisfaction mène généralement vers l’infidélité. Le pays qui remporte donc la 1ère place du plus infidèle – étant à la fois le moins satisfait sentimentalement et sexuellement – n’est autre que l’Italie. En effet, 49 % des Italiens et 41 % des Italiennes admettent avoir déjà trompé leur partenaire. Ce nombre est probablement lié au fait qu’il y est aujourd’hui difficile de divorcer. En Espagne et au Royaume-Uni (pays les plus épanouis dans leurs relations), 46 % d’hommes et 38 % de femmes admettent avoir déjà été infidèles. La France se trouve dans la moyenne des pays européens, à savoir 42 %.

Les Français, ces petits cachotiers

Pour autant, les Français sont-ils les plus disposés à avoir une aventure extra-conjugale ? Oui. Les Français semblent friands de relations extraconjugales… discrètes (un flan n’a pas besoin de tout savoir tout le temps). 31 % des hommes français estiment qu’ils pourraient être infidèles… s’ils étaient sûrs que personne ne soit un jour au courant ! Avec ce score, la France bat à plat de couture ses voisins anglais et espagnols (17 %).

Vers la fin de la fidélité en Europe ?

Transgresser le principe d’exclusivité sexuelle dans un couple, cela peut arriver une fois… ou bien plus. 22 % des Français, Belges et Italiens considèrent qu’il est impossible d’être fidèle toute sa vie à la même personne. Une pensée majoritairement portée par les hommes.

Après, tout dépend de la vision que vous avez de l’infidélité. Pour certains, envoyer des textos à quelqu’un d’autre est déjà considéré comme une tromperie. Pour d’autres (majoritairement) il s’agit de contacts physiques réguliers (ou non) avec un autre partenaire. On a tous notre avis sur la question, mais les Allemands sont globalement plus ouverts sur le sujet. A côté, 67 % des Anglais estiment qu’envoyer des sextos à une autre personne que leur partenaire peut déjà être considéré comme de l’infidélité.

Un autre fait relevé est que l’infidélité des Européennes est à la hausse, et devance même l’infidélité masculine. Comme au Royaume-Unis par exemple, où 41 % des femmes avouent avoir déjà été infidèles contre 39 % des hommes.

Qu’en est-il du couple libre, de l’échangisme et du polyamour ?

Va-t-on vers une Europe de moins en moins monogame ? Il s’avère que les Français sont ceux qui ont le plus expérimenté ces relations non-exclusives. : 18 % auraient déjà été dans ce type de relation, 13 % s’y sont intéressés. Les Britanniques en revanche sont les moins friands de ces formes conjugales (ils seraient 7 % à l’avoir déjà expérimenté et 12% à en être tentés). Mais les Français – encore eux – hommes (35 %) et femmes (17 %) considèrent que c’est une bonne solution pour expérimenter des pratiques sexuelles que leur partenaire ne souhaite pas essayer. Certains pensent (27 %) que c’est une manière d’alléger la relation sans avoir besoin de rompre, d’autres (26 %) admettent ne pas croire en la monogamie sur du long terme.

*Cette étude a été réalisée auprès d’un échantillon représentatif de plus de 6000 personnes, mêlant français, belges, allemands, italien, espagnols et anglais.

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