Shrinkflation, j’écris ton nom.
Dans le contexte économique actuel, les supermarchés et les consommateurs font face à un défi majeur : l’inflation alimentaire. La hausse des prix, alimentée par plusieurs facteurs, donne lieu à des négociations entre les distributeurs et les industriels.
Certaines enseignes ont d’ailleurs déjà réagi en retirant des produits de leurs rayons dont les quantités diminuaient à prix égal ou supérieur, comme ce fut le cas avec Intermarché en novembre.
Et cela ne devrait pas s’arranger en 2024. Dominique Schelcher, PDG de Système U, a dévoilé dans une récente interview radio que 90 % des entreprises avec lesquelles ils collaborent ont formulé des demandes d’augmentation des prix pour l’année 2024. Une demande difficilement acceptable pour les enseignes de grande distribution qui cherchent à maintenir le pouvoir d’achat de Français.
Des négociations entre les fabricants et les industriels sont en cours pour déterminer la trajectoire des futurs prix dans les supermarchés, pressés par le ministère de l’Économie qui souhaite coûte que coûte que l’inflation soit contenue.
Pour une entière transparence avec les consommateurs, les réseaux de distribution devront indiquer la « shrinkflation » devant le produit, c’est-à-dire quand les quantités dans l’emballage sont réduites, mais que le prix ne change pas ou augmente.
Bien que l’inflation alimentaire ne semble pas décroître rapidement, dans son interview, Dominique Schelcher nous dit que l’objectif est de passer sous la barre des 5 % pour la hausse des prix des denrées alimentaires. Bref, ce n’est pas en 2024 que les courses devraient coûter moins cher. Reste aux marques et aux enseignes à savoir communiquer au mieux auprès de leurs consommateurs, dans ce contexte peu favorable aux dépenses.