News de l'agence Dékuple
Comment les enjeux du numérique responsable peuvent conduire à un marketing digital plus efficient
La révolution du numérique continue de s'accélérer
Le numérique est une révolution depuis déjà deux décennies, et cette révolution n'a fait que s'accélérer au fil des dernières années. Cela se constate dans les usages : la croissance des objets connectés, qui pourraient être multipliés par 48 entre 2010 et 2025 selon GreenIT l'illustre parfaitement. La massification des données produites et exploitées en est un autre exemple, avec notamment l'apparition d'application d'IA grand public comme ChatGPT (et bientôt Bard IA). Selon Statista, 64 Zeta Octets de données étaient produits dans le monde en 2020, et ce volume sera pratiquement triplé en 2025.
Difficile d'appréhender la réalité derrière ces chiffres. Mais il est clair que la croissance du digital est exponentielle. Bien entendu, les leviers du marketing suivent cette tendance, et la communication digitale des entreprises joue un rôle dans cette évolution massive des usages digitaux.
Les annonceurs ont aussi une responsabilité numérique
Les annonceurs (et les agences) ont une responsabilité liée à tous les assets de communication digitale (sites, applications, campagnes). En effet, les entreprises, au travers de leur communication et de leur influence, se doivent d'être exemplaires.
Cette responsabilité numérique repose sur trois piliers :
- la gestion des données personnelles (75% de l'ensemble des données numériques produites)
- la limitation de l'impact environnemental du digital
- la prise en compte de l'accessibilité dans la création d'outils digitaux
La meilleure gestion des données personnelles est déjà un exemple de l'impact positif d'une plus grande responsabilité numérique
Concernant la gestion des données personnelles, le RGPD, depuis 5 ans, a déjà largement contribué à refondre les pratiques des marques et des agences. C'est un bel exemple de l'impact d'une contrainte légale sur l'évolution des pratiques en marketing. Au-delà de la loi, les acteurs du marketing ont aussi compris qu'une meilleure gestion des données personnelles et une plus grande transparence vis-à-vis des utilisateurs contribue à une meilleure image de la marque et une plus grande efficacité des dispositifs marketing digitaux. A tel point que le "privacy by design" devient désormais un précepte de la conception digitale, et que l'utilisation des données personnelles est un sujet de communication entre les marques et leurs consommateurs / utilisateurs (la nécessité d'être transparent et pédagogue donne lieu à la création de messages conviviaux au sujet des data, tout au long des parcours utilisateur).
L'éco-conception et l'accessibilité : deux ensembles de bonnes pratiques pour une plus grande performance en marketing digital
Est-ce qu'à l'instar de la gestion des données personnelles, une plus grande responsabilité sur les volets de l'éco-conception et de l'accessibilité numérique peut conduire à une plus grande efficience marketing ?
La réponse est oui.
L'éco-conception web, comme nous l'expliquons en détail dans cet article, en forçant à limiter l'impact du numérique sur l'environnement, pousse à plus de sobriété : donc, à plus d'efficience, en cherchant à optimiser la performance à moindre coût (environnemental, mais donc aussi économique). Il devient nécessaire d'élaguer les applications web de tout ce qui est superflu, en se concentrant sur les cibles principales et en créant des sites réellement utiles et utilisés. En conduisant à créer des sites plus légers plus directs, et focalisés sur l'essentiel, l'éco-conception va également dans le sens d'une UX plus efficace et d'un meilleur référencement naturel (la légèreté et la simplicité des sites étant généralement appréciées par Google...).
Comme nous le détaillions dans cet article, les guidelines de l'accessibilité numérique vont aussi contribuer à une plus grande performance marketing. Comment ? En élargissant l'audience des sites, et en rendant, là encore, l'UX plus efficace. 12% de la population mondiale est en situation de handicap pouvant affecter l'utilisation des outils numériques, avec des degrés de handicap plus ou moins important. 70% des contenus digitaux n'étant pas accessibles aux personnes en situation de handicap, une part important de l'audience potentielle des sites est mise de côté. Être plus inclusif sur le plan numérique est donc à la fois une question de responsabilité, d'image, et aussi de performance.
En somme, en étant à la fois plus utiles, utilisables et utilisés, les sites et applications numériques auront tout à gagner en termes de performance. Être plus sobre permet aussi de concentrer les efforts et les investissements sur ce qui compte vraiment, en se posant les bonnes questions sur les contenus ou fonctionnalités à créer.
Dans le cadre de la responsabilité numérique, il est essentiel de tenir compte des principes d'éco-conception et d'accessibilité dans la conception des sites. Cela doit aussi être intégré dans le pilotage de la performance : avec des outils de plus en plus simples d'accès pour l'évaluation des scores d'impact environnemental (comme EcoIndex) et d'accessibilité (comme Google Lighthouse, entre autres), il devient assez simple d'intégrer ces dimensions au pilotage de la performance des sites et applications.
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