Quand l’IRL surpasse le virtuel.
Une rivière. Un murmure. Des eaux cristallines scintillant comme des joyaux en sulfures. Des fleurs aquatiques. Une splendeur délicate. Des étoiles égarées dans un écrin en silicate. La photographie, à l’inverse de l’IA qui s’appuie sur un amas de données pour créer une représentation fictive, saisit la poésie véritable du réel. C’est pourquoi son authenticité demeure impérissable face à l’errance de l’intelligence artificielle. Au Pérou, la récente campagne de Nikon, intitulée « N’abandonnez pas le monde réel », nous incite à une prise de conscience importante. Elle nous rappelle ne pas nous laisser totalement emporter par le monde virtuel et de redécouvrir la beauté et la signification du monde réel qui nous entoure. Prenons-en de la graine.
En collaboration avec l’agence de communication Cirque Gris, le fabricant japonais s’engage ici à sublimer les paysages magnifiques de notre planète et à mettre en valeur l’expertise des photographes et de leur équipement. Cette initiative vise à démontrer que même avec les avancées des algorithmes et des intelligences artificielles génératives, rien ne peut égaler la véritable beauté de notre monde, une beauté qui est à la fois tangible et palpable. Alors certes, des machines telles que Midjourney ou DALL-E représentent une prouesse technologique exceptionnelle, dont nous avons narré les exploits à la Réclame. Néanmoins, force est de constater que l’influence croissante du numérique s’étend de plus en plus dans notre iris. Il est donc crucial de ne pas permettre que cette influence gouverne notre vision à un tel point que nous nous déconnections de la richesse de notre environnement, qui est pour rappel, le berceau ancestral de nos vies.
Pour appuyer son message, Nikon a ajouté 8 photographies remarquables prises avec des appareils de la marque. Histoire de nous rappeler que la nature, sans le moindre rajout synthétique, est elle-même dotée de surréalisme. On retrouve notamment les mystérieux Reynisdrangar en Islande, le sublime Antelope Canyon aux États-Unis et la chaîne de montagnes de la serranía de Hornocal en Argentine. Voilà une picture de rappel qui ne fera de mal à personne.
La controverse suscitée par Nikon porte sur l’utilisation d’images provenant de sources en Creative Commons et d’anciens clichés qui étaient déjà disponibles gratuitement pour un usage public. Cette utilisation a engendré des critiques et soulevé des questions concernant l’éthique et l’authenticité de l’approche de Nikon. Certains expriment leur déception à l’égard de la décision de l’entreprise d’utiliser des images déjà accessibles gratuitement, estimant que cela nuit à la crédibilité de la campagne et ne soutient pas véritablement les artistes contemporains. D’autres adoptent une perspective plus nuancée, suggérant que Nikon cherchait peut-être à souligner que la créativité peut se trouver partout, même dans des images déjà disponibles.