Noir c’est (blurp).
Il y a presque un siècle, en 1924, naissait la « Compagnie française des pétroles », aujourd’hui connue sous le nom de TotalEnergies. À cette époque, le pétrole jouissait d’une image positive, étant synonyme de modernisation, de progrès industriel et d’indépendance énergétique. Tout au long du 19ᵉ et 20ᵉ siècle, cette huile minérale s’est avérée indispensable au développement industriel et économique à l’échelle mondiale. Elle était utilisée comme carburant dans les transports, alimentant les voitures, les camions, les avions et les navires, mais aussi pour la production d’électricité et le chauffage. Malheureusement, cette source de progrès technologique a rapidement montré ses limites en contribuant à la pollution de l’air, des océans, des terres et à la production de déchets plastiques, ayant ainsi des impacts dévastateurs sur l’environnement, la faune, la flore et la santé humaine.
Aujourd’hui, des organisations nationales militent activement pour que les pays réduisent leur dépendance à l’égard de l’or noir, en soulignant des statistiques alarmantes, particulièrement lors d’événements très médiatisés, afin d’attirer l’attention des entreprises et d’éveiller la conscience citoyenne. C’est récemment le cas avec la nouvelle campagne de Greenpeace, « TotalPollution : le sale jeu des énergies fossiles », qui cible la Coupe du monde de rugby 2023 se déroulant en France du 8 septembre au 28 octobre. Selon l’ONG, toutes les 3 heures et 37 minutes, l’industrie des énergies fossiles produit une quantité de pétrole équivalente à la capacité d’un Stade de France rempli. Ce même stade est d’ailleurs l’arène principale de l’évènement, sponsorisé par TotalEnergies, aujourd’hui considérée comme l’une des plus grandes multinationales pétro-gazières au monde.
Le clip, signé par le studio Birthplace, impressionne par son flot d’effets spéciaux, submergeant l’événement sportif tel une marée noire. Le message sous-jacent est sombre : les géants de l’industrie fossile, à l’instar de TotalEnergies, exploitent leur sponsoring dans les événements sportifs (ou non) pour camoufler leurs actions préjudiciables au climat et pour une meilleure image. Qu’on soit fan de ballon ovale ou pas, cette prise de conscience demeure essentielle.