Emploi : postulez avec une lettre de démotivation

Par Mathilde O. le 21/11/2019 - Agence : Babel

Temps de lecture : 2 min

Les entreprises peuvent aussi « investir » dans la protection de l’enfance.

Le 19 novembre avait lieu la journée mondiale pour la prévention des abus envers les enfants, et le 20, la journée des droits des enfants. Les campagnes de sensibilisation sur le sujet cherchent généralement à toucher le grand public, or cette année, l’association Innocence en Danger, [tag]aidée de Babel[/tag], a choisi un concept créatif différent. Dans sa nouvelle campagne “La Lettre de Démotivation”, elle communique en B to B, en interpellant directement les entreprises pour un appel au don.

Comme son nom l’indique, il s’agit non pas d’une lettre de motivation pour être embauché, mais une lettre de démotivation, expliquant pourquoi un candidat ne souhaite pas être engagé. Cette lettre, accompagné d’un CV, a été envoyée aux dirigeants et responsables RH des 100 plus grandes entreprises françaises, par courrier et sur LinkedIn.

Elle s’inspire de témoignages, décrivant le quotidien professionnel d’une personne ayant été victime de violences sexuelles étant enfant. Irritabilité exacerbée, crises d’angoisse, capacité de concentration aléatoire… Tant de conséquences suite à cet abus, sur lesquelles l’association attire l’attention.

Un film de sensibilisation a également été réalisé avec une voix-off lisant la lettre, sur des images montrant des lieux de travail vides. Il a été envoyé aux entreprises, mais également aux cibles prioritaires de l’association comme des partenaires ou des influenceurs, et il sera diffusé à la télévision d’ici la fin de l’année.

Cette campagne est originale puisqu’elle est en B to B et qu’elle utilise Linkedin comme levier d’activation majeur. La voix-off du film incarne la fragilité des victimes, et pour pousser les entreprises à investir dans la protection de l’enfance, envoyer un CV et une lettre de (dé)motivation est pertinent. Ces différents formats permettent de comprendre l’ampleur des conséquences d’un abus vécu pendant l’enfance.

Le film

« À l’heure où les entreprises et les marques sont de plus en plus sollicitées pour avoir un impact positif et bénéfique dans la société, il nous a semblé évident de leur rappeler qu’elles devaient aussi jouer un rôle dans la protection de l’enfance. Pour la société comme pour elles-mêmes. Nous voulions donc sortir des campagnes de sensibilisation grand public en nous adressant directement aux entreprises. » Jean-Laurent Py, directeur de création chez Babel.

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