« Tout le monde devrait utiliser un bloqueur de publicité, si ce n’est que du point de vue de la sécurité », Edward Snowden.
Non, ce n’était pas un dysfonctionnement. Samedi 12 mars, à l’occasion de la Journée mondiale contre la censure sur Internet, AdBlock a volontairement permis la diffusion de bannières auprès de ses utilisateurs. Signées Amnesty International, elles mettent en scène des personnalités connues pour être de fervents défenseurs de la vie privée et de la liberté d’expression : Edward Snowden, Ai Weiwei ainsi qu’une membre des Pussy Riot. Les activistes y défendent le respect de la vie privée en ligne, mise à mal par des scripts malveillants ou non-sécurisés qui recueillent des données de navigation personnelles et qui seraient à l’initiative d’entreprises mais aussi d’états selon l’ONG.
Comme l’explique son Directeur général Gabriel Cubbage, AdBlock n’a pas seulement vocation à nettoyer le web des « bannières promettant une astuce bizarre pour perdre 20 kilos en 3 jours », mais se revendique également comme un « traitement préventif numérique obligatoire contre toute une série de menaces invisibles à la vie privée en ligne ». En effet, dans des pays où les libertés sont restreintes, le digital représente le dernier champs de bataille, celui dans lequel beaucoup d’internautes s’estiment encore protégés. Le logiciel anti-pub en profite pour inviter l’industrie publicitaire (annonceurs, sites web et même bloqueurs) à repenser la communication en ligne pour produire un contenu intéressant et sans danger que les internautes n’auraient pas envie de bloquer.
Crédits
- Annonceur : [tag]Amnesty International[/tag]
- Support : [tag]AdBlock[/tag]
- Pays : Global
- Publication/diffusion : Mars 2016