CANAL+ : l’ours réalisateur de films

Par Ludivine D. le 12/10/2011

Temps de lecture : 4 min

Depuis 2010, Canal+ et l’agence BETC font très bon ménage. L’agence vient de réaliser un nouveau très bon spot pour Canal+.

Le spot commence par un combat au Moyen Âge. Une jeune femme vaillante se bat pour défendre le château et le territoire de son peuple. Mais ceci n’est qu’une scène de cinéma pour en introduire le réalisateur. Un ours. Ou plutôt une peau d’ours.

Cet ours aime tout dans le cinéma : le scénario, les effets spéciaux, la musique… Tout cela grâce à Canal+.

Pub Canal+ : The Bear [Vidéo]

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Crédits :

Agence : BETC
Annonceur : CANAL+
Ours : [tag]Paul Bearman[/tag]
Directeur de la création : [tag]Stéphane Xiberras[/tag]
Concepteur rédacteur : [tag]Jean-Christophe Royer[/tag]
Directeur artistique : [tag]Eric Astorgue[/tag]
Réalisateur : [tag]Matthijs van Heijningen[/tag]
Effets spéciaux : [tag]Mikros Image[/tag]
Date de première diffusion : Octobre 2011

Entretien exclusif avec Paul BEARMAN

Bonjour Paul Bearman, vous jouez dans la dernière pub CANAL+, alors que vous êtes réalisateur de longs-métrages. C’est assez inhabituel de faire appel à un réalisateur pour « faire l’acteur » dans une publicité. Pouvez-vous nous raconter comment ça c’est passé ?

Quand BETC m’a contacté pour faire cette pub pour CANAL+, je n’ai pas hésité une seconde. Il faut dire que j’étais complètement à sec et que j’avais besoin d’argent pour finir la post-production de mon dernier film. Ils m’ont alors demandé si leurs équipes pouvaient venir sur le tournage et suivre toutes les étapes de fabrication du projet. J’ai d’abord refusé (vous savez, j’aime travailler à ma façon, et l’idée d’avoir une bande de publicitaires sur le dos pendant le tournage ne m’enchantait pas vraiment), puis on en a discuté avec mon producteur. C’est persuasif un producteur qui a besoin d’argent. J’ai accepté.

Comment s’est passé le tournage avec l’agence ?

Au début, c’était plutôt tendu. Ils ont fait venir un réalisateur hollandais (Matthijs van Heijningen) avec toute son équipe. On ne savait plus trop qui filmait quoi. À sa décharge, je dirais que c’est plutôt un bon réalisateur (Pepsi, CANAL+ “Le Placard”… Et un long-métrage “The Thing” dont la sortie est prévue pour octobre. Ndlr), mais, de là à me donner des conseils de réalisation ! Quant à l’agence… Mis à part manger des barres chocolatées à la table régie et faire les abrutis pendant les prises, on se demande bien à quoi servent ces types !

Mais, vous avez quand même accepté, en fin de compte ?

C’est vrai. Mais, j’ai surtout accepté parce que c’est une publicité pour CANAL+. C’est vraiment une chaîne formidable, qui fait beaucoup pour le cinéma (CANAL+ est aussi co-producteur du prochain film de Paul Bearman. Ndlr). Et puis, petit à petit, on a appris à travailler ensemble et tout s’est bien passé. Tant que le commercial de l’agence ne s’approchait pas trop de ma comédienne principale (rires).

Paul, parlez-nous un peu de vous. Comment êtes-vous devenu réalisateur ?

Vous savez, ce que vous avez vu dans cette pub est vrai, à quelques détails près. Ils ont quand même occulté toute une partie de ma vie, pas assez glamour pour la publicité, j’imagine (rires). Bien sûr, c’est CANAL+ qui a été le déclic, mais il ne faut quand même pas oublier que devenir réalisateur, c’est du boulot. Ces années de vaches maigres, j’ai dû bosser dans un cirque pendant presque un an pour pouvoir me payer mes cours de mise en scène. Puis il y a eu les études, pas facile de suivre correctement un cursus quand on hiberne six mois par an ! Le premier court- métrage, quelques pubs, faut bien manger ! Mais, bon, rien d’exceptionnel par rapport à mes autres collègues réalisateurs. On a tous connu ça.

Et après ce film, des projets ?

Déjà, il y a la promo. Je n’aime pas vraiment ça, mais c’est un passage obligé. Puis, début novembre, je pars hiberner avec ma famille dans les Caraïbes. Au printemps, j’attaque le tournage d’un nouveau film. Je ne peux pas trop en dire pour l’instant, mais ce sera différent de ce que j’ai fait jusque-là, plus Lynchien, si on peut dire.

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Letter to to the Future pour Accor

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