L’IA remplit les caisses.
OpenAI vient de franchir un cap symbolique dans sa course à l’hypercroissance. D’après un porte-parole de l’entreprise interrogé par la chaîne américaine CNBC, le leader de l’intelligence artificielle générative enregistre désormais 10 milliards de dollars de revenus annuels récurrents. Une performance rendue possible grâce à la montée en puissance de ses abonnements ChatGPT (Plus et Pro) ainsi qu’à son offre API, en pleine adoption globale. En décembre 2024, ce chiffre s’élevait encore à « seulement » 5,5 milliards de dollars.
Forte de ses 500 millions d’utilisateurs hebdomadaires et de ses 3 millions d’abonnés payants, la société dirigée par Sam Altman poursuit un objectif beaucoup plus ambitieux : atteindre 125 milliards de dollars d’ARR (revenus annuels récurrents) d’ici 2029. Une multiplication par douze en quatre ans qui nécessitera un développement massif, notamment sur le marché des entreprises. Ce plan s’appuie également sur une stratégie produit offensive, avec un “super assistant” IA et le lancement avenir d’un accessoire « hardware » après l’acquisition du studio de Jony Ive, le légendaire designer de l’iPhone et de l’iMac chez Apple.
Malgré cette dynamique, OpenAI reste structurellement déficitaire avec environ 5 milliards de dollars de pertes en 2024, et une rentabilité repoussée à l’horizon 2030. L’abandon de sa migration vers une organisation à but lucratif n’a pas freiné ses ambitions, ni l’enthousiasme des investisseurs.
À ce rythme, et portée par des partenaires solides comme Microsoft et SoftBank, la startup californienne continue de tracer son chemin dans un secteur où les revenus, eux aussi, deviennent exponentiels.